vendredi 28 mars 2008

Conseil municipal du 26 mars 2008

(Avertissement: Second degré omniprésent, peut heurter la sensibilité des lecteurs)


Je vous propose une entrée en matière fort peu conventionnelle pour ce "compte-rendu", inspirée par mon frère et qui ne sera pas sans vous rappeler une rengaine publicitaire célèbre...

Le soleil vient de se coucher
Encore une belle soirée
Et il va bientôt arriver
L'ami Ritouret

Il vient toujours au bon moment
mais sans pain et sans croissant
L'ami d'la municipalité
L'ami Ritouret

Les Luynois sont tous à l'heure
Et attendent dans la bonne humeur
Le 3e conseil de l'année
Celui d'l'ami Ritouret (Ting!)


Vous ne vous souvenez pas? Histoire de vous remémorer de vieux souvenirs... allez jeter un œil ici.

B. Ritouret pénètre dans la salle des fêtes où une cinquantaine de Luynois passionnés se sont rassemblés. Il arrive de la mairie, s'installe et souhaite la bienvenue à toutes les personnes présentes.
Il siège au centre du "U", organisation des tables qui lui est chère. Chaque conseiller est à sa place, enfin presque...
Tout le monde a remarqué qu'il y a deux absents. O. Rafin et N. Chamroux ont démissionné. L'opposition n'est à l'évidence par leur "dada".
Nous comprenons, mais nous regrettons tous, je crois, qu'il n'y ait pas eu de départ plus solennel, comme un discours d'adieu. Sept ans de vie "commune" tout de même (satané cap des 7 ans!!!).
Je me plais à imaginer Olivier Rafin tel Valéry Giscard d'Estaing en 1981 nous adressant un au revoir sobre, empreint de déception. Ou encore à la manière de Lionel Jospin ce fameux soir du premier tour des présidentielles de 2002 : "J'assume pleinement la responsabilité de cet échec et j'en tire les conclusions [sic] en me retirant de la vie politique (...)". (clin d'œil)
A défaut de tout cela, il a rédigé un billet sur le blog de Luynes c'est vous que je vous invite à lire.
Ils sont tous deux remplacés par Marc Dubois et Vincent Perrin.
Les présentations faites, la secrétaire de séance désignée (Sabine Dejouhannet), la cérémonie des 1ère Victoires des commissions 2008 est ouverte.
Vous allez très vite comprendre l'allusion...
Notre Maire, enroué comme Nagui le fût d'ailleurs lors des dernières Victoires de la musique le 8 mars dernier, va pendant environ 1H30 annoncer les "nommés" des différentes commissions.
Je vous offre ici de façon exhaustive la liste des membres qui les composent désormais. (l'opposition est intégrée systématiquement, excepté lors de refus de celle-ci et au niveau de Tours Plus) [voir à ce sujet ce billet très instructif]

Les nommés sont:
Dans la catégorie Commission des Finances:

G. Ferrand
A. Gardin
S. Dejouhannet
D. Ploquin
N. Baude
R. Dubois
V. Perrin


Catégorie Commission Enfance et Jeunesse:

S. Dejouhannet
N. Bafour
P. Chmielewsky
G. Malzoppi
O. Pibaleau
F. Roguet
F. Aubert
N. Baude

Catégorie Commission Communication:

A. Gardin
A-C. Garcia
P. Carle
G. Ferrand
F. Roguet
M. Dubois

Commission Accompagnement social:

M. Bourdin
C. Chuy
N. Bafour
M. Dupont
V. Perrin

Commission Aménagement, environnement et développement durable:

E. Verhile
D. Aloin
G. Malzoppi
V. Roublin
O. Pibaleau
A. Gardin
C. Leduc
S. Dejouhannet
P. Chmielewsky
R. Dubois
V. Perrin

Commission Animation, évènementiel, jumelages:

A-C. Garcia
P. Carle
A. Gardin
G. Pichavant
E. Badeer
O. Ritouret
M. Dupont
M. Dubois

Commission Sports, Loisirs et Culture:

A. Sellier
A. Gardin
G. Malzoppi
P. Chmielewsky
G. Pichavant
M. Bourdin
O. Pibaleau
P. Biet
F. Aubert

Commission Tourisme et Patrimoine:

O. Ritouret
G. Pichavant
D. Ploquin
A-C. Garcia
F. Roguet
F. Aubert

Commission Vie économique:

P. Chmielewsky
A. Sellier
A.Gardin
E. Badeer
D. Ploquin
G. Pichavant
P. Biet
M. Dubois

Commission Appels d'offres:
E. Verhile
D. Aloin
P. Chmielewsky
R. Dubois
V. Perrin

Suppléants:
V. Roublin, C. Leduc et G. Ferrand
P. Biet et M. Dubois

comité technique paritaire:
Collège employeur
O. Ritouret
D. Ploquin
Mme Beaufreton
(Collège salarié nommé en novembre)

Structures externes:
Tours+
B. Ritouret et G. Malzoppi

Suppléants
E. Verhile et A. Gardin

Syndicat pour la sauvegarde du patrimoine et de l'eau:

B. Ritouret
C. Leduc
E. Verhile
G. Malzoppi

Syndicat gestion des collèges:
B. Ritouretet S. Dejouhannet

Suppléants
M. Bourdin et C. Chuy

Syndicat de la Brême et de ses affluants: B. Ritouret et G. Malzoppi

Syndicat intercommunal des cavités souterraines et des masses instables: C. Leduc et O. Pibaleau

Syndicat intercommunal d'énergie d'Indre-et-Loire: E. Verhile et G. Malzoppi

Société d'économie mixte intercommunale des pompes funèbres: N. Bafour et D. Ploquin

Association de défense des communes riveraines de la Loire: C. Leduc et G. Malzoppi

Mission Locale de Touraine: M. Bourdin

Conseil d'administration du Centre Hospitalier: O. Ritouret, N. Baude et C. Chuy

Conseil d'administration du Collège: S. Dejouhannet

Conseil de la vie sociale (I.M.E.): M. Bourdin

Commission Agricole d'Indre-et-Loire: G. Lavollée et J-C. Maquin (non élus)

Conseil d'administration de l'Office de tourisme du Val de Luynes: O. Ritouret et D. Ploquin

Voilà l'essentiel... je vous mets au défi de tout retenir!!!

L'attribution des prix peut maintenant commencer...
La révélation masculine de ces commissions est sans aucun doute Albino Gardin, avec 7 nominations, son adaptation du célèbre Mendiant de l'amour d'Enrico Macias dans laquelle il n'a fait que conserver le refrain ("Donnez, donnez doooonnez, donnez donnez moiii...") a été récompensée.
La chanson originale du conseil est Le mal aimé de Claude François, repris par Olivier Rafin, mais suite à son retrait, le prix revient à E. Verhile pour sa reprise de L'opportuniste de Jacques Dutronc, magistralement interprétée d'ailleurs...
La révélation du public est quant à elle attribuée à l'opposition pour sa reprise de la chanson de Maxime le Forestier Le silence, que nous avons eu le loisir d'entendre... leur silence.
N'oublions pas nos deux "laissées pour compte" de ses Victoires, V.Roublin et M.Bourdin, leur album hommage à Georges Brassens, avec leurs remarquables reprises des Copains d'abord et des Illusions perdues n'a pas eu la reconnaissance qu'il aurait pourtant mérité, elles n'ont remporté que peu de postes...
Enfin une victoire d'honneur est décernée à C. Leduc.

J'ai pu noter l'élan de générosité de notre maire, préoccupé par la mixité (listes d'opposition et majorité) des commissions, dans ses propositions de "postes" à pourvoir pour l'opposition, notamment dans les commissions Pompes Funèbres et Cavités souterraines et masses instables. Etait-ce une façon de leur rappeler le score des élections???
Mais Monsieur Ritouret, l'opposition n'est pas morte et enterrée... même si elle est restée dans la retenue à ce conseil.

Je vous épargne le vote sur la nomenclature du personnel municipal ainsi que le vote concernant les indemnités que percevront nos élus (Maire, adjoints et des deux conseillers délégués G. Malzoppi et P. Chmielewsky), et la nomination d'O. Ritouret au niveau des Ressources Humaines (!?!) ...
On nous apprend ensuite la création d'emplois saisonniers (Espaces verts, animation).
En revanche et là je ne vous cache pas ma déception, rien de nouveau concernant le projet phare de la nouvelle municipalité: La piscine.
Le contrat avec l'association Aqua life saving a été reconduit en janvier dernier pour cette saison, ça ok, ils n'y sont pour rien. Mais concernant le statut des agents de vestiaire, aucun effort n'est entrepris. C'est à dire qu'ils seront payés sur la base du salaire horaire, sans minimum garanti et que donc si le temps fait des siennes, ils toucheront bien peu...

Alors que la séance touche à sa fin, une voix discrète s'élève soudain. C'est celle de F. Aubert (LCV) qui se permet de questionner le nouveau maire sur deux évènements culturels prochains.
Les feux de la St-Jean et le festival Théâtre en Val de Luynes.
Il expose que l'année dernière Luynes a accueilli des québécois lors des feux de la St-Jean et que cette année 2008 étant le 400e anniversaire de la fondation de la ville il serait logique de proposer quelque chose pour l'occasion. Le maire, un peu pris au dépourvu, précise qu'il va se pencher sur la question très rapidement (A t-on prévu un lit de camp à la mairie pour les maires très consciencieux?) .
Quant au festival Théâtre en Val de Luynes, F. Aubert explique que des contacts avec des troupes notamment ont déjà été pris mais que tout reste à faire. Ce à quoi, B. Ritouret répond que cette année, chronophage avec la mise en place de la municipalité nouvelle, les décisions qui vont devoir être prises rapidement, aucun changement n'aura lieu, néanmoins, il souligne que l'année prochaine, l'organisation et la gestion du festival devront être confiées à une association, car à ses yeux, ça n'est en rien du ressort de la municipalité.
Je suis d'accord, cependant, la municipalité ne doit pas totalement se désengager, je pense qu'elle a son rôle à jouer.

C'est ainsi que s'achèva le second conseil de notre nouvelle municipalité.
Prochain rendez-vous le 7 avril où il sera question de chiffres... A vos agendas!

Bien à vous!
Alexandra




dimanche 23 mars 2008

De circonstance...

En ce dimanche 23 Mars 2008, je tenais à vous souhaiter à tous de joyeuses fêtes de Pâques!
En espérant que vous avez festoyé comme il se doit... en famille ou entre amis.
L'un de mes paradoxes, est sans doute l'attachement que j'ai pour les fêtes à l'origine religieuses comme Noël ou Pâques (la Saint Jean aussi, ce moment de ferveur populaire au sens noble du terme, où petits et grands contemplent "l'impressionnant" bûcher...) alors que je ne suis pas croyante, je suis agnostique.
Enfin de compte, ces fêtes ont bien souvent perdu leur sens originel, le gros barbu tout de rouge vêtu a (inconsciemment?) volé la vedette à la naissance d'un autre (futur) barbu, plus mince en revanche et moins chaudement vêtu, Jésus, qui a dû porter sur son dos non pas une hotte remplie de cadeaux, mais sa croix, seul, sans traineau ni renne.
Le jour de Pâques est quant à lui devenu le jour des cloches qui, comme dans une pub kinder, viennent cacher des œufs, des poules ou autres lapins en chocolats dans le jardin au grand émerveillement des enfants et pour le plus grand plaisir de leur foi(e)... Quid de la résurrection?
Moi, ce que j'aime par dessus tout dans ces fêtes, ce sont les moments de petit bonheur qu'elles procurent, ces moments où je suis entourée de ma famille (mon franginou, papa et maman, et bien évidement mes merveilleux grands-parents), attablée autour d'un excellent repas, où l'on discute, se dispute parfois sur des sujets comme la politique (3 générations réunies ça fait forcément des étincelles), où l'on écoute mon grand-père parler de son enfance, de la guerre, de De Gaulle (c'est une autre génération...) et du cinéma, se remémorant et nous faisant partager de succulents dialogues de vieux films cultes, ou pas. Ma grand-mère racontant des anecdotes sur sa jeunesse, ses journées de couturière dans les fermes Deux-Sévriennes, les bals... Mon frère et moi, espiègles, ne ratant pas une occasion de rebondir sur certains propos ou allusions parfois d'un autre temps et taquinant parents et grands-parents... Tous ces moments où l'on rigole, ces moments où l'on est bien. Plus dure est la chute, une fois les festivités passées, la nostalgie prend le relais, et assez rapidement le "train-train quotidien" reprend ses droits...
C'est tout cela qui me plaît dans ces fêtes, sauf les lendemains vous l'aurez compris.
Même si j'aime aussi beaucoup la fête païenne du jour de l'an, notre journée nationale du 14 juillet, ou encore la fête de la musique, dans un tout autre registre...

En ce jour de Pâques, je conclurai par une citation philosophique arrivée ce matin dans ma boîte mail, de circonstance et qui s'adresse en particulier à tous les gourmands...
"La notion de chocolat contredit-elle le principe du libre arbitre ?" Sandra Boynton.
A méditer!
Bien amicalement à tous.

jeudi 20 mars 2008

Euthanasie, suicide assisté… derrière les mots un combat qui peine à trouver une issue.



Je me permets de rédiger un petit billet à chaud, j’ai appris hier soir le décès de Chantal Sébire, cette femme courageuse, âgée de 52 ans, atteinte d’une tumeur incurable évolutive ayant entre autre causé chez elle, cécité, défiguration et souffrances.
A travers un courrier, rédigé par sa fille, et adressé à notre nouveau président, Chantal Sébire avait relancé la controverse qui caractérise encore aujourd’hui le débat sur l’euthanasie.
Elle requérait le droit de partir dans la dignité.
Je m’étonne encore de voir qu’à l’heure actuelle, la France (je ne traiterai ici que le cas de la France) n’a toujours pas pris de dispositions légales claires. L’affaire Vincent Humbert (2000-2004) avait déjà ému la France entière, et avait été à l’origine d’une incroyable mobilisation humaine, tracts, pétitions, etc. Marie Humbert sa maman et le Dr Chaussoy avaient d’ailleurs fini par bénéficier d’un non-lieu face aux accusations respectives d’« administration de substances toxiques » et d’« empoisonnement avec préméditation ». Cette triste affaire a tout de même abouti à la loi Leonetti (http://www.senat.fr/leg/tas04-096.html), mais cette dernière n’est pas satisfaisante à bien des égards pour nombre de patients (Mal comprise ? Mal appliquée ? Incomplète ?).

Elle autorise en quelque sorte deux types « d’euthanasie » :

« L’euthanasie passive » qui consiste à cesser un traitement curatif ou à arrêter l'usage d'instruments ou de produits maintenant un patient en vie et se distingue de l'euthanasie active par le fait qu'on n'utilise aucun moyen hâtant sa mort.

« L'euthanasie indirecte » (appellation contestée) qui consiste en l'administration d'un produit qui risque d'entraîner la mort (analgésique ou antalgique) sans que le but recherché soit ce décès.

Mais en aucun cas elle ne reconnaît « l’aide au suicide », que réclamait Chantal Sébire. Ce dernier type peut prendre deux formes: l'aide par fourniture de moyens et le « suicide assisté » où, à la demande expresse d'une personne n'étant pas en état de réaliser le geste par elle-même, un tiers le commet en ses lieux et place. Dans ces deux cas, il faut que la demande émane de la personne, sinon c'est de l'incitation au suicide.

Je sais bien que ce débat et une légalisation en faveur de sa pratique dérangent certaines personnes (éthique) et que les instances religieuses condamnent tout actes de ce genre, la vie humaine étant sacrée, bien qu’elles rejettent l’acharnement thérapeutique.
Un sondage IFOP avait estimé en 2000 que 88% de la population française était globalement favorable
à l'euthanasie pour "des personnes atteintes de maladies insupportables et incurables", l’application ne devant se faire que dans certains cas.
Ma question est simple, la France qui jouit de la pleine autorité morale sur sa société depuis la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat, et qui par conséquent est un Etat entièrement laïque, qu’est ce qui a empêché et empêche toujours nos gouvernements de légiférer en faveur du « suicide assisté » ? Pourquoi tergiverser ou en rester à des débats stériles et un peu hypocrite parfois tel que « formule d'exception à situations exceptionnelles », de « transgression de la loi » et de la mise en place de « l’exception de l'assistance au suicide, sans demander de l'inscrire dans la loi", pour permettre « l'euthanasie » dans certains cas, même si je ne remets pas en question la bonne foi des personnes chargées de ce dossier? Alors qu’il devient urgent, ne serait-ce par respect pour des personnes comme Chantal Sébire, qui n’est pas qu’un cas isolé, arrêtons de nous voiler la face, de donner un cadre légal à cela.

Je crois au fond, et ça n’engage que moi, que mourir dans la dignité par le biais du suicide assisté, est bien un droit. Que s’il offusque certaines personnes pour diverses raisons que je respecte (croyances, etc.) ces dernières ne sont pas obligées d’en user, alors laissons chacun libre de (sa réflexion sur) sa propre mort… Même si pour le malade ou les proches cette pratique peut se révéler délicate et traumatisante.
Il est bien évident que la loi devra prendre en compte une multitude de situations, propre à chaque individu et que la procédure devra se faire dans le seul cadre institutionnel pour éviter d’éventuelles dérives.

Merci d'avance pour vos réactions.
Bien cordialement.

Alexandra.

lundi 17 mars 2008

Débat sous haute tension!

La politique, même locale, est un sujet au combien épineux! On le savait déjà...
Les divergences d'opinion conduisent parfois certaines personnes à tenir des propos corrosifs et exagérés.
Je pense qu'il est indispensable de clarifier un point.
A travers mon allusion sur l'âge de la retraite de Mme Ritouret, c'est tout un système que je remets en cause, ce n'est aucunement une attaque visant cette personne, qui n'a fait que bénéficier d'un avantage auquel elle avait droit.
La vocation première de ce blog est l'échange d'idées, d'opinions, de réactions, de réflexions... Tout le monde est le bienvenu, je n'ai pas activé la modération des commentaires ce qui laisse une liberté d'expression totale à chacun et prouve aussi ma bonne foi.
Face à la véhémence de certains commentaires qui me laissent quelque peu pantoise, je m'interroge sur les capacités de discernement de certains lecteurs (mon expression n'y étant sans doute pas pour rien) c'est la raison pour laquelle je tiens à rappeler que mes propos, si caustiques peuvent-ils paraître n'en sont pas moins dépourvus d'humour. Au risque de me répéter, je signale que tout n'est pas à prendre au premier degré.
Ames sensibles s'abstenir...

Bien amicalement à tous
Alexandra

dimanche 16 mars 2008

Premier Conseil Municipal ou la cérémonie d'investiture de notre maire et de ses adjoints...



Vendredi 14 Mars 2008 au soir,


Notre modeste salle des fêtes est comble...
Tiens? Il flotte comme un air de déjà vu à la lecture de cette première phrase.
Vais-je oser? Allez, j'en remets une "louchette"...
Aaaaah si l'Artésium existait tout le monde aurait pu... vous connaissez la suite!
C'est avec bonheur que j'ai pu constater une nouvelle fois l'engouement de nos concitoyens pour la vie politique locale mais avec tristesse les besoins urgents d'une salle communale polyvalente digne de ce nom (et pourquoi pas l'Artésium?). En effet, les conditions élémentaires pour apprécier pleinement l'évènement n'étaient guère réunies (écoute gênée, vue bouchée...). Le manque de chaises et de place, contraignant un certain nombre de personnes âgées à rester debout, pressées par la foule était une situation inacceptable. Sans oublier bien sûr, tout ceux restés dans le vestibule ou dehors.
La quasi totalité des conseillers municipaux sont présents, excepté une personne de la liste majoritaire.
Olivier Rafin, qui a troqué son costume de maire pour la veste en cuir de l'édile de l'opposition (rebelle dans l'âme?) déclare ouverte la séance!
C'est au tour de Bertrand Ritouret de prendre la parole. Il commence par remercier les Luynois et les Luynoises présents et tout ceux qui se sont exprimés dimanche dernier sans distinction de vote. Ce sur quoi il enchaine, Luynes détient le taux record de participation en Indre-et-Loire au premier tour, soit 74,7% exactement. Il en est fier, comme nous tous je pense. En bon orateur qu'il est, il nous remémore alors les grandes étapes de l'accession au droit de vote, la lutte acharnée de nombre de personnes, qui parfois y ont laissé leur vie, d'où l'importance d'user de ce droit fondamental. (Et là, l'étudiante en histoire que je suis ne peut que lui donner raison.)
Il poursuit son discours par un hommage au dernier Poilu, Lazare Ponticelli, qui s'est éteint le 12 mars dernier, puis il explique que le combat de ce Monsieur comme de milliers d'autres a permis à la France de conserver son régime républicain et démocratique.
Son harangue se recentre à nouveau sur Luynes. Il proclame que "désormais il n'y aurait aucun exclu dans les futurs conseils municipaux" (là, je m'interroge sur le "désormais" ainsi que sur le lieu du prochain conseil?) . Il veut "construire l'avenir", "faire avancer Luynes dans le bon sens" (à droite? Que je suis taquine...) et souhaite pour cela l'étroite "collaboration de l'équipe municipale et des luynois".
Le mandat de B.Ritouret s'annonce donc comme celui de la concertation! Affaire à suivre!
A présent, le conseil s'apprête à élire le nouveau maire, ou plutôt à le légitimer puisqu'il est seul candidat... logique.
C'est le doyen qui a l'honneur de présider et les deux plus jeunes se voient relayer aux "taches subalternes" de dépouillements des votes entre autre. Protocole quand tu nous tiens...
Mais courage! Une petite colline vous fait arriver à une grande!
Le résultat est sans surprise, sur 28 votants, 20 votes vont à B.Ritouret, c'est à dire ceux de son équipe. Je rappelle que 22 membres du conseil appartiennent à la liste majoritaire Luynes à venir ( 22 avec B.Ritouret, ce qui moins le vote de l'absente et le vote personnel du nouvel élu fait bien 20) 4 à la liste Vivre à Luynes et 3 à Luynes c'est vous, soit un total de 29 conseillers.
Nous nous apprêtons maintenant à suivre l'élection des adjoints. C'est alors que nous est énoncée la liste paritaire (Hommes/Femmes) des adjoints:

Gilles Ferrand
Sabine Dejouhannet
Albino Gardin
Martine Bourdin
Eric Verhille
Odile Ritouret
Alain Sellier
Anne-Christine Garcia

Cette liste est retenue.
J'attire justement votre attention sur cette dernière...
Rien ne vous dérange?
Tant mieux si c'est le cas, mais je dois reconnaître qu'en ce qui me concerne je trouve plutôt indécent la nomination de Madame Odile Ritouret, l'épouse de notre nouveau maire. Celle-ci a d'ailleurs perdu en cours de route une partie de son nom, mais si souvenez-vous, c'était Madame BOULY-RITOURET sur la brochure... il n'a peut-être pas pu rentrer dans la salle... (Je salue au passage la stratégie de communication "Bouly-Ritouret" laissant le doute s'installer chez ceux absents de ses réunions, Soeur? Belle-soeur? Epouse?)
Je m'explique, je ne cherche pas à vilipender cette personne, ce n'est pas une attaque personnelle, néanmoins je n'imaginais pas jusqu'à Vendredi que le népotisme, à défaut de n'être révolu, pouvait se pratiquer à l'échelle d'une commune comme Luynes.
Petite leçon d'Histoire... Le népotisme sévissait principalement vers la fin du Moyen-Age et le début de la Renaissance (XVe-XVIe siècles), à la cour pontificale. Il consistait à réserver dignités et bénéfices ecclésiastiques à des parents du Pape, souvent des neveux (bah oui, ni épouse, ni enfants... bien que des fois...) à l'instar d'un Alexandre VI ou Urbain VIII.
Loin de moi l'idée de comparer Bertrand Ritouret à un souverain pontife, mais cette pratique s'est étendue dans les milieux laïques. Certains élus (entre autre) se sont substitués aux papes et distribuent des honneurs, des avantages ou encore des postes à des membres de leur famille comme il est question ici. Il s'agit belle et bien de favoritisme.
Vous vous souvenez tous du slogan de la dernière campagne présidentielle "Ensemble tout devient possible"? Je me dis qu'il pourrait facilement être repris par le couple Ritouret... C'est une boutade, ne vous offusquez pas!
J'admets que Mme Ritouret puisse être compétente, après tout je ne la connais pas, je lui accorde par conséquent le bénéfice du doute. Cependant, certains conseillers qui ont prouvé depuis longtemps leur investissement pour la commune auraient à mon avis mérité ce poste, avec ce que cela implique (indemnités... même si elle ne sont pas mirobolantes).
Commencer "1ère Dame de Luynes" et conseillère municipale aurait été une entrée en matière déjà bien honorable, non? Remarquez, étant retraitée à 48 ans, elle jouit de tout son temps pour s'investir pour notre commune!
La nouvelle passée, mais son impact pas digéré pour autant, B.Ritouret prend la parole, officiellement dans la peau de maire cette fois-ci. Il nous présente les deux nouveaux policiers municipaux, nous informe qu'une cérémonie en la mémoire de Lazare Ponticelli se déroulera lundi matin à 11H00 et nous communique les dates des prochains conseils municipaux, le 26 Mars, et les 7 et 14 Avril. Les rendez-vous sont pris!
Enfin il annonce en guise de péroraison, que nous sommes tous conviés à un pot de l'amitié.
Alors que les bouchons sautent, le maire sortant s'éclipse...
L'ambiance est assez bon enfant, chacun se parle à première vue sans apriori. Monsieur le maire semble dans son élément, si l'on reprochait à Olivier Rafin sa distance, B.Ritouret quant à lui sait satisfaire l'égo de ses citoyens, sourires, tapes amicales dans le dos de ses interlocuteurs... Quel changement!
Pourvu que ça dure!

lundi 10 mars 2008

Plébiscite, vote sanction, des municipales bien vite expédiées...



Dimanche 9 mars 2008, vers 19H30.

Notre modeste salle des fêtes est comble. Les habitants, dans un élan citoyen s'agglutinent sous les Halles, aaah si l'Artésium avait été construit, nos chers concitoyens ayant fait le déplacement auraient pu assister (de visu) à cet évènement.
Tous attendent les résultats des dépouillements pour découvrir les deux listes qui s'affronteront cette semaine. Soudain, un silence pesant envahit les lieux, puis des cris d'euphorie se font entendre. Le verdict vient de tomber, Bertrand Ritouret est élu au premier tour. La joie des uns côtoie alors la déception des autres.

Bertrand Ritouret: 51,01%
Françoise Roguet
: 25,65%
Olivier Rafin: 23,34%

Taux de participation :74%

Ce dénouement imprévisible laisse un certain nombre de personnes ébaudies. Les regards se croisent, les langues se délient, on entame les discussions...
Le maire sortant, Olivier Rafin, vient d'être désavoué, le peu de considération dont il a fait preuve à l'égard de certaines personnes, son manque de proximité avec les Luynois et ses carences en matière de communication (au sujet de l'Artésium entre autre) l'ont fortement desservi.
C'est la mine déconfite qu'il annonce la proportion des élus qui composeront le conseil municipal, et qu'il se retire, sans un mot de plus.
Françoise Roguet arrive en seconde position, son équipe apparaît dégrisée, je surprends même la conversation de deux colistiers dans laquelle l'un déclare qu'il ne se sent pas capable de rempiler dans 6 ans. La défaite est rude et l'absence de second tour ne fait qu'enfoncer le clou.
Bertrand Ritouret, lui, ne cache pas sa joie, tout comme ses colistiers. D'abord surpris par son plébiscite, qui l'oblige d'ailleurs à improviser, Vouvray pétillant rosé sorti de la cave à la hâte... il savoure sa victoire. Une communication quasi irréprochable, une éloquence qui faisait défaut à ses concurrents, des idées (même si je ne les partage pas forcément, cf l'Artésium) avancées très tôt, ont eu raison de ses adversaires, KO dès le 1er round!
La prochaine fois, il faudra se battre à armes égales. Ne dit-on pas que l'échec est le fondement de la réussite?
Je ne vous dissimule pas cependant mon amertume, pour ma première élection municipale, je suis privée de second tour avec tout ce que cela implique. La dernière ligne droite (ou rectiligne afin de ne pas désavantager encore plus la gauche) avec ses réunions (à défaut d'un duel télévisé) où les candidats tentent le tout pour le tout, usent d'ultimes manœuvres de ralliement...
Il y a comme un goût d'inachevé sur ces élections.
Disons qu'avec un second tour, l'élection serait apparue plus équitable.
Je félicite néanmoins chaque équipe pour leur courage et leur combat à l'origine d'un engouement formidable.
En revanche, je tenais à m'exprimer sur un point. Certains sites tels que Le Monde et LCI présente Bertrand Ritouret et sa liste comme étant "Modem" ou "Centriste", c'est selon. Imaginez mon étonnement à la vue de ses annonces! Lui qui durant toute sa campagne s'est évertué à ne revendiquer aucune étiquette politique.
Dois-je en déduire une volonté journalistique (quelque peu tirée par les cheveux et simpliste) de cataloguer les candidats? Mme Roguet déclarée à Gauche, Olivier Rafin plutôt à droite, par conséquent, Mr Ritouret serait forcément... au Centre? Histoire de reproduire les grandes tendances nationales?
Si quelqu'un à une explication, je suis preneuse!

mardi 4 mars 2008

Ode à Luynes...

Je suis très attachée à ma commune, comme vous avez sûrement pu le constater, j'y suis tout de même née (mon AOC est en cours de validation...). Néanmoins, je pense que l'implication d'une personne pour sa commune ne dépend aucunement de son ancienneté dans celle-ci...
Bref, j'ai pu, à ce titre et malgré mon jeune âge, observer de nombreuses transformations.

Alors, pour vous lecteurs et lectrices, inspirée par Luynes et par ce mode d'expression qu'est la poésie, je vous propose ceci...


Les champs qui entouraient mon logis
sont devenus lotissements
Les haies, les murs
ont remplacé les blés
Mais rassurée je suis
lorsqu'en quelques coups de pédales
la nature s'offre à moi telle la mer à l'étale
intacte, immobile, sereine...jolie!
ô touristes, qui viendraient par hasard lire ces quelques lignes, venez découvrir les mille et un plaisirs
que Luynes saura vous offrir
Le temps d'une balade
dans notre petite bourgade
à la vue de l'aqueduc et de ses arcades
vos cœurs battront la chamade
contemplez château et paysages pour que vos esprits s'évadent
Après cette escapade
Vous ne pourrez vous sentir maussade.


C'est ainsi que je ponctue cette petite envolée lyrique, témoignage non moins étrange de mon affection pour Luynes, et quelque peu inhabituel en ce qui me concerne.
Rassurez-vous, je ne compte pas user de cet art littéraire qui ne m'est pas très familier vous l'aurez remarqué. Sauf encouragements de votre part, au quel cas, je m'efforcerai de jouer de la rime de temps à autre... Aaah que ne ferais-je pas pour satisfaire mes lecteurs... (si je réfléchis bien, il y a pas mal de choses que je m'abstiendrai de faire enfin de compte, notamment tout ce qui irait à l'encontre de mes principes...)
Je finirai cependant par une mise en garde.
Afin que la commune conserve son charme, et par conséquent que ce "poème" ne devienne désuet, les futures municipalités devront veiller à ce que l'urbanisation soit contrôlée (oh? ça rime...)

Bien amicalement.