dimanche 16 janvier 2011

« Je vœux être conseiller général »

Le 10 janvier dernier, la salle des fêtes de Luynes recevait un événement attendu : les vœux du maire de Luynes.
La presse locale s’en est fait l’écho, décrivant non sans un ton élogieux, le discours de Bertrand Ritouret, l’ambiance et les personnes présentes.
Moi-même présente à ce rendez-vous, je ne peux rester sans réagir devant une objectivité si relative. Permettez-moi donc, une fois n’est pas coutume, d’émettre quelques observations.

A Luynes, pas de fioriture, tout est prévu pour que seule la voix du maire ait de l’importance.
Le décor, d’une austérité patriotique, identique à la précédente édition, ne risque en rien de distraire l’auditoire.
Aaaah, l’auditoire, parlons-en, il est bien la grande nouveauté de l’année. Il était composé de Luynois, parmi lesquels figuraient un grand nombre d’adhérents aux associations, quelques membres des oppositions, puis des citoyens « tout-venant », souvent âgés. Jusque-là, nulle originalité, mais c’est sans compter sur les personnalités locales, politiques ou associées, majoritairement de l’UMP et les militants, arborant fièrement le pin’s du parti.
Les Huiles étaient venues en nombre comme pour donner l’onction sainte à Bertrand Ritouret. Oint par leur présence, ce dernier s’est vu consacré candidat providentiel du Canton de Luynes pour les prochaines élections de mars qui verront le renouvellement de la moitié de l’assemblée départementale.
La députée européenne Sophie Auconie, le sénateur Dominique Leclerc, le directeur de la Police Nationale, etc. étaient de ceux-là. A gauche, quelques élus, le conseiller général sortant Joseph Masbernat, Patrick Chalon, l’édile de Saint-Etienne de Chigny ou encore Pierre-Alain Roiron, maire de Langeais et conseiller régional.
Et c’est en cela que l’événement revêtait une dimension politique sans précédent à Luynes. Chacun semblait prendre le pouls de cette campagne naissante, et appréhender le potentiel de l’élu, rival ou proclamé.

C’est dans cette atmosphère un peu particulière que Bertrand Ritouret, revigoré, a entamé son discours des vœux. Construit sur un plan BILAN (parfait) / PERSPECTIVES (ambitieuses) (sic), il lui aura fallu plus d’une heure pour nous exposer ses réalisations et ses projets… Tout y est passé : la réfection des WC de l’école Camus, celle de la voirie, la gastro d’un élu excusé, le plan de stationnement, la vidéosurveillance, etc. Les projets de 2011 portent sur une modification de la circulation, sur un événementiel voyant la fonte des cloches de l’église, l’arrivée d’un site internet à la pointe de l’innovation… Pardonnez cette liste peu exhaustive, mais il n’est pas aisé de mémoriser l’ensemble des actions entreprises et envisagées tant un flot de paroles auto-dithyrambiques vient les noyer. Et puis disons-le, parce que leur envergure n'a rien d'exceptionnelle.
L’esprit de synthèse comme la modestie ne sont toujours pas le fort de notre maire.

Il a clôturé sa longue intervention par l’annonce de sa candidature aux élections cantonales, ses soutiens l’ont applaudi et se sont retrouvés autour d’un cocktail concocté par les artisans locaux, l’occasion de congratuler leur poulain et pour lui, déjà, de convaincre.

Une chose est sûre, la campagne a commencé, et bien que peu de cas n’en soit encore fait, en mars les habitants du Canton de Luynes devront choisir un successeur à Joseph Masbernat. Qui de Bertrand Ritouret, l’homme à l’éloquence travaillée, à l’apparence soignée et aux promesses municipales gommées ou de Joël Ageorges, l’homme discret, conseiller municipal de Fondettes, homme intègre et de convictions, en qui Joseph Masbernat voit son remplaçant, gagnera ?
La communication jouera sans doute un rôle déterminant mais espérons que les idées l’emporteront sur le reste.