mercredi 13 janvier 2016

Retour vers le futur...

Bonjour à tous,

Non, vous ne rêvez pas, une activité se produit sur ce blog... telle une fréquence cardiaque faible, subitement perceptible chez un patient que l'on croyait décédé.
Mais ne vous y trompez pas, ce blog fut seulement plongé dans un coma artificiel d'une durée de 5 ans. 5 ans c'est long mais cela ne m'a pas empêchée, bien au contraire, de suivre attentivement l’actualité de Luynes et même du Canton, et je dirais même du Département et de la Région, de prendre le pouls de notre microcosme local, politique et culturel.
En somme, j'ai pris de l'âge, pas trop de rides, à l'instar de mon sens critique et de ma capacité d'indignation, j'ai appris à prendre du recul, à faire évoluer mes analyses, mes argumentaires, j'ai fait de belles rencontres, lesquelles m'ont profondément enrichie, spirituellement, intellectuellement, etc.

5 ans... fichtre !
Il faudrait presque faire une frise chronologique de tous les événements politiques... voici une liste non exhaustive de ce qui a pu vous marquer...

2011: le Canton de Luynes reste à gauche, Joël Ageorges succède à Joseph Masbernat après avoir vaincu Bertrand Ritouret, vu alors comme "l'étoile montante". Un épisode étonnant de la vie politique départementale puisque Joël Ageorges n'avait pas reçu l'investiture du PS, qui à l'époque avait préféré au vote des militants (une fois n'est pas coutume), la jeune candidate écologiste Bernadette Lassus. 
Une drôle de campagne. 

2011: L'Indre-et-Loire reste à gauche et remporte même des cantons, mais le PS s'enlise dans les querelles intestines.
Claude Roiron, présidente du Conseil général depuis 2008, victorieuse aux élections, se voit destituée de sa fonction de présidente lors de l'installation de la nouvelle assemblée départementale. Ses "camarades" lui préférant Marisol Touraine, déclarée candidate le soir du second tour. Un tournant dans l'histoire du PS d'Indre-et-Loire qui porte encore les stigmates de cet épisode.

2012: Victoire de François Hollande, réélection de Philippe Briand sur la 5e circonscription, Marisol Touraine nommée Ministre de la Santé, Frédéric Thomas élu président du Conseil départemental. 

2014: Réélection de Bertrand Ritouret, dès le 1er tour, à Luynes: Vivre à Luynes (DG) n'a pas présenté de liste, seules deux listes se sont donc opposées à l'édile: Citoyens pour Luynes menée par Guy Malzoppi, dissident sur le tard et Au coeur de Luynes  menée par Témanuata Girard et Vincent Perrin.

7 janvier 2015: Attentat contre Charlie Hebdo...

Mars 2015: Le Canton de Luynes, devenu canton de St-Cyr, bascule à droite au profit de Jean-Yves Couteau, devenu depuis, président du Conseil départemental. Joël Ageorges, malgré un climat et un contexte compliqué s'en sort avec le score tout à fait honorable de 38,51%. Le FN surprend et agace par des résultats historiquement hauts, et le taux d'abstention continue lui aussi d'augmenter. Depuis, la représentation politique de terrain se fait rare dans notre chère commune...

7 avril 2015: suicide de Jean Germain, le jour de l'ouverture du procès des mariages chinois

13 novembre 2015: Attentats de Paris... 

Décembre 2015: Elections régionales: le FN progresse encore et le second tour est marqué par une triangulaire.
François Bonneau (PS) remporte les élections et arrive en tête à Luynes... oui oui, vous avez bien lu.

La suite nous appartient... bonne année 2016 à tous!

Bien à vous tous

jeudi 8 décembre 2011

Le coussin Berlinois... un choix difficile

Vous avez très certainement entendu parler, ça et là, de la mise en place des coussins Berlinois dans la commune de Luynes... Une installation qui fait la fierté de notre maire et qui suscite de nombreux commentaires. A-tel point qu'aujourd'hui, dans notre belle cité, on les a rebaptisés les "coussins berluynois"...
Bref. Juste une anecdote amusante qui m'a permis d'être très receptive à l'humour de la scène visible en cliquant ici. Il s'agit d'un extrait de la série de France 2 "Fais pas ci, fais pas ça !"

dimanche 16 octobre 2011

De l'opportunisme en politique...

(billet à venir...)

vendredi 16 septembre 2011

Bertrand Ritouret, nouveau prophète ?



« Nous sommes en 2011 après J.C. Toutes les communes de France sont devenues laïques depuis 1905, toutes ? Non ! Un village d’Indre-et-Loire administré par d’irréductibles croyants résiste encore et toujours à la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat… »
Bertrand Ritourix en Val de Luynes

Pour celles et ceux qui ne le savent pas, faute d’avoir vu les nombreux étendards encore accrochés aux lampadaires du bourg de Luynes, ou n’ayant pas eu l’occasion de lire les éditos du tambour de Luynes, la municipalité a organisé les 24 et 25 juin, la fête des feux et des arts . La dite manifestation a vu la fonte des 4 cloches de l’Eglise Sainte Geneviève préalablement descendues de leur clocher en avril dernier. Le troisième acte aura lieu le 25 septembre prochain avec la bénédiction des cloches par Monseigneur Aubertin, Archevêque de Tours.

Lorsqu’on est homme politique, de quelque envergure que ce soit, un fantasme anime fréquemment le(s) mandat(s), celui de laisser une trace dans l’histoire. Oui mais quelle trace ? Et quelle histoire ? L’urbanisme semble le credo des uns, de première nécessité pour qualifier l’œuvre de Jean Royer, plus « mégalo » pour Jean Germain et ses tours, doué d’une vision culturelle et contemporaine pour la pyramide du Louvre de François Mitterrand, poussé à l’extrême avec Georges Frêche, etc. etc.
Mais lorsque l’on est maire de Luynes et que notre renommée ne dépasse guère l’agglomération, quelle prétention peut-on avoir ? S’inscrire durablement dans l’histoire d’une commune de 5700 habitants n’est pas une mince affaire, tant les mémoires sont sélectives et les mandats parfois courts.
L’approche d’une nouvelle échéance élective se fait sentir et la crainte de retomber dans l’anonymat guette l’édile !

Mais c’est sans compter sur l’inspiration de Bertrand Ritouret, fut-elle divine ? Allez savoir ! Qui en organisant cet événement, non seulement animait la commune de manière exceptionnelle et intéressante (histoire, technicité, exclusivité, etc.), honorait un certain électorat, entretenant des liens étroits avec la religion catholique tout en drainant un public curieux, et « coup de maître », disposait d’un support de communication personnelle pérenne : la cloche.

Depuis tout temps, les cloches portent des inscriptions avec souvent une partie en latin. À la faveur de leurs refontes, celles-ci demeurent identiques ou se voient changer, c’est le parti pris par Bertrand Ritouret qui a décidé de faire valoir sa « sainte action » en faisant inscrire son nom dans la « dédicace » des cloches, comme le veut le terme officiel. Ainsi, jusqu’à la prochaine refonte, son nom sera associé à l’église Sainte Geneviève de Luynes, aux côtés de Jean-Paul II le Bienheureux, puisque l’une des cloches a été ainsi baptisée.

Bref, rien que ça, mais dois-je rappeler que selon la bible « L'orgueil précède la chute », à trop en faire, et à s’éloigner des principes républicains fondamentaux de la laïcité, l’élu pourrait être électoralement sanctionné… à défaut d’être sanctifié.

Mais ce n’est pas tout, comme il est bon ton de marquer les esprits durablement, et que le marketing semble plaire à notre maire, des petites cloches souvenirs ont été coulées et sont en vente à l’office du Tourisme de Luynes. Vous pensez bien que je m’interroge sur la mention éventuelle « Bertrand Ritouret, maire de Luynes de 2008 à ? ». Si quelqu’un est à même de me répondre et de m’envoyer une photo, qu’il n’hésite pas !

Et puis enfin, comme la vraisemblance n’est pas de mise, si on admet que 4 cloches font 4 cloches plus une multitude de petites cloches, il n’est pas improbable que 4 cloches fassent 5 cloches plus une multitude de cloches miniatures ? Si ?
Non parce que pourtant, une cinquième cloche « témoin » de l’événement a pris ses quartiers dans la mairie… On est loin de la provocation passée de M. Lebreton à Joué-lès-Tours qui avait fait poser « Laïcité » sur le fronton de sa mairie en sus de notre devise…

Jésus multipliait les pains, Bertrand Ritouret multiplie les cloches… Pour l’eau, il faudra encore attendre.

samedi 12 mars 2011

Les cloches auront-elles un écho… luynois ?

Les tambours de Luynes se suivent et se ressemblent un peu… parfois beaucoup en matière d’éditorial. Elans lyriques et poétiques sont de mises pour annoncer l’événement interplanétaire qui aura lieu à Luynes le 21 juin prochain et pas moins de deux éditos auront été nécessaires pour faire connaître : la fonte des cloches de l’église en public !

Mais voilà, si l’initiative assez peu laïque dans sa forme présente néanmoins quelques réjouissances, ce « bis repetitas » me laisse perplexe… Sans doute inspiré par « l’art poétique » d’Horace, Bertrand Ritouret se sera dit « que ce qui est beau peut être répété dix fois sans lasser l'auditeur » mais c’est sans compter sur sa préoccupation du moment : la campagne pour les élections cantonales.
N’aurait-il pas concentré tous ses efforts à son seul et unique tract, pourtant fort dépourvu de propositions, et à sa profession de foi, calomnieuse et agressive, délaissant ainsi les affaires luynoises ?
Mais comme il est coutume de dire « jamais deux sans trois », une autre explication alternative me vient à l’esprit, rejoignant peu ou prou la précédente. N’est-il pas possible que l’action municipale soit si peu effective qu’elle ne puisse trouver sa place dans l’édito ? Et face à ce vide, rien de tel que de monter en épingle, encore et encore un événement. L’an passé, souvenez-vous, l’American Loire Valley festival subissait le même sort.
Par ailleurs, si je souligne ce vide ce n’est pas sans lui trouver un lien avec la disparition de notre magazine d’information communale, de là à dire que les cloches ont sonné le glas de l’écho luynois, il n’y a qu’un pas.
Il est vrai que réduire ce dernier à une parution (et sans date établie) contre deux ou trois lors des précédentes mandatures, surtout lorsque l’on connaît le goût de notre maire pour la promotion de ses actions, cela suscite quelques interrogations. Ne faut-il pas y voir une absence de substantielle moelle ? Cela lui apporte au demeurant de l’eau au moulin quant à son argumentaire pour vanter la diminution des coûts d’impression, tant il est vrai qu’un tambour ne rivalise en rien dans ce domaine avec un écho luynois.

Voilà toute l’ironie et le paradoxe entre ses longs discours oraux aux allures de plaidoiries et la réalité luynoise…

dimanche 16 janvier 2011

« Je vœux être conseiller général »

Le 10 janvier dernier, la salle des fêtes de Luynes recevait un événement attendu : les vœux du maire de Luynes.
La presse locale s’en est fait l’écho, décrivant non sans un ton élogieux, le discours de Bertrand Ritouret, l’ambiance et les personnes présentes.
Moi-même présente à ce rendez-vous, je ne peux rester sans réagir devant une objectivité si relative. Permettez-moi donc, une fois n’est pas coutume, d’émettre quelques observations.

A Luynes, pas de fioriture, tout est prévu pour que seule la voix du maire ait de l’importance.
Le décor, d’une austérité patriotique, identique à la précédente édition, ne risque en rien de distraire l’auditoire.
Aaaah, l’auditoire, parlons-en, il est bien la grande nouveauté de l’année. Il était composé de Luynois, parmi lesquels figuraient un grand nombre d’adhérents aux associations, quelques membres des oppositions, puis des citoyens « tout-venant », souvent âgés. Jusque-là, nulle originalité, mais c’est sans compter sur les personnalités locales, politiques ou associées, majoritairement de l’UMP et les militants, arborant fièrement le pin’s du parti.
Les Huiles étaient venues en nombre comme pour donner l’onction sainte à Bertrand Ritouret. Oint par leur présence, ce dernier s’est vu consacré candidat providentiel du Canton de Luynes pour les prochaines élections de mars qui verront le renouvellement de la moitié de l’assemblée départementale.
La députée européenne Sophie Auconie, le sénateur Dominique Leclerc, le directeur de la Police Nationale, etc. étaient de ceux-là. A gauche, quelques élus, le conseiller général sortant Joseph Masbernat, Patrick Chalon, l’édile de Saint-Etienne de Chigny ou encore Pierre-Alain Roiron, maire de Langeais et conseiller régional.
Et c’est en cela que l’événement revêtait une dimension politique sans précédent à Luynes. Chacun semblait prendre le pouls de cette campagne naissante, et appréhender le potentiel de l’élu, rival ou proclamé.

C’est dans cette atmosphère un peu particulière que Bertrand Ritouret, revigoré, a entamé son discours des vœux. Construit sur un plan BILAN (parfait) / PERSPECTIVES (ambitieuses) (sic), il lui aura fallu plus d’une heure pour nous exposer ses réalisations et ses projets… Tout y est passé : la réfection des WC de l’école Camus, celle de la voirie, la gastro d’un élu excusé, le plan de stationnement, la vidéosurveillance, etc. Les projets de 2011 portent sur une modification de la circulation, sur un événementiel voyant la fonte des cloches de l’église, l’arrivée d’un site internet à la pointe de l’innovation… Pardonnez cette liste peu exhaustive, mais il n’est pas aisé de mémoriser l’ensemble des actions entreprises et envisagées tant un flot de paroles auto-dithyrambiques vient les noyer. Et puis disons-le, parce que leur envergure n'a rien d'exceptionnelle.
L’esprit de synthèse comme la modestie ne sont toujours pas le fort de notre maire.

Il a clôturé sa longue intervention par l’annonce de sa candidature aux élections cantonales, ses soutiens l’ont applaudi et se sont retrouvés autour d’un cocktail concocté par les artisans locaux, l’occasion de congratuler leur poulain et pour lui, déjà, de convaincre.

Une chose est sûre, la campagne a commencé, et bien que peu de cas n’en soit encore fait, en mars les habitants du Canton de Luynes devront choisir un successeur à Joseph Masbernat. Qui de Bertrand Ritouret, l’homme à l’éloquence travaillée, à l’apparence soignée et aux promesses municipales gommées ou de Joël Ageorges, l’homme discret, conseiller municipal de Fondettes, homme intègre et de convictions, en qui Joseph Masbernat voit son remplaçant, gagnera ?
La communication jouera sans doute un rôle déterminant mais espérons que les idées l’emporteront sur le reste.

lundi 25 octobre 2010

Luynes VS Chicago

Le(s) mot(s) du maire

« Quelques idiots, des voyous, car on ne peut les qualifier autrement détruisent, gratuitement, le travail réalisé par les équipes municipales pour améliorer notre environnement (…) »

« Tags, nombreux panneaux de circulation arrachés, détérioration de mobilier urbain, fleurs brisées, (…) »

« Qu’ils sachent que des poursuites sont systématiquement engagées et iront à leur terme quand les auteurs seront identifiés. Tout les moyens vont par ailleurs être mis en œuvre pour sécuriser notre ville et ses équipements »

En voilà des mots forts, des mots durs.
Mais que traduisent-ils ? Quels retentissements ont-ils chez les lecteurs du Tambour de Luynes d’où sont extraits ces propos ?

Bertrand Ritouret, en bon supplétif de l’Etat, semble depuis quelques temps recentrer sa politique municipale sur la lutte contre la délinquance. Tout a commencé avec le parking « vidéo-protégé », aujourd’hui, malgré ses efforts (vains), il laisse entendre que les actes délictueux connaissent une hausse sans précédent.
Bien loin de rechercher les causes de ces agissements, au demeurant irritants, il préfère stigmatiser, user d’un ton vindicatif et insultant envers les trouble-fêtes qui je n’en doute pas tremblent au fond de leur chaumière ou de leur « repère de gang ».

Si le terme de voyou, un tantinet « vieille France » peut être accepté, il n’en reste pas moins que l’appellation « idiot » est fallacieuse. En effet je l’invite à revoir les préceptes sociologiques d’Emile Durkheim, de Laurent Muchielli ou de Robert Merton qui ont chacun pris soin d’établir une typologie de la délinquance et de ses facteurs et aucun n’a fait le lien entre le degré d’intelligence et le passage à l’acte. Il est réducteur et dangereux d’y voir une causalité.

Le fait que les causes importent peu dans la perception globale de la problématique, démontre une nouvelle fois la fragilité des réflexions sur lesquelles reposent les décisions municipales et bien plus leurs orientations.
En insistant sur ces faits sporadiques dans le Tambour de Luynes, le maire tente d’instaurer un climat d’insécurité qui justifierait alors l’implantation irraisonnée de caméras dans la commune. Un investissement dispendieux au service du politique et non de la population comme il est coutume de le faire croire, et aux résultats médiocres