Alors que l’American Loire Valley festival bat son plein dans ma jolie bourgade, que les moteurs rugissent, que guitares et batteries se font entendre, que les filles se dénudent et que de peinture elles s’enduisent le corps devant un parterre d’hommes conquis, loin de ce fracas, je me laisse à nouveau envahir par l’émotion des concerts de musique classique auxquels j’ai assisté le week-end dernier.
Douce rêverie où il fait bon se réfugier, s’immerger et se laisser porter.
L’autre jour, je découvrais les propos de Haydn et je compris tout de suite pourquoi la musique me parle, une partition n’est pas juste un livret accueillant un ensemble de notes, de silences, de nuances ou de dynamiques, elle est une histoire qui prend vie au travers des instruments, de la virtuosité des musiciens et nous touche dans ses variations.
Je peux être considérée comme une néophyte en la matière. Voilà seulement quelques années que je suis venue aux œuvres des grands maestros, et indirectement, puisque c’est par le cinéma et certaines bandes originales reprenant quelques airs fameux que ma curiosité fut piquée et que naquît mon intérêt.
L’enseignement musical est un peu comme l’enseignement littéraire à mon goût, je déplore que l’on privilégie une approche cartésienne et méthodique au détriment de la notion de plaisir.
Car il s’agit bien d’hédonisme dans l’action de lire ou d’écouter un chef d’œuvre et de ressenti.
Et puis je dois vous avouer aussi que je ne sais par quel hasard de la vie, les quelques occasions qui m’ont été données de voir et de vivre des concerts classiques, sont intervenues à des périodes où je me voyais tiraillée de questionnements, de doutes.
Ces circonstances semblent favorables à toute contemplation musicale.
Le fantôme de Schuman veille, rejoint aujourd’hui par une clique de génie que sont Schubert, Chopin, Beethoven, Debussy, Saint-Saens, Franck et Brahms.
Bien sûr, la musique ne donne pas de réponse mais elle a la faculté de vous extraire de vos retranchements spirituels et de vous ouvrir l’âme à quelques sensations et sentiments qu’il devient alors difficile de contrôler. Aidée par une saison qui suscite toujours des envies d’évasion, et bien plus…
Je ne vais pas rédiger un billet vous narrant la volupté des effets de la musique sur ma personne comme ce fut le cas pour le concert de Schuman car au fond, il serait sans doute très proche bien que plus gai. Néanmoins, je peux vous assurer que l’intensité avec laquelle ces musiques m’ont touchée est profonde, La nuit transfigurée de Schoenberg et