And now, ladies and gentlemen, je m’apprête à aborder un thème au cœur de l’actualité luynoise… Oui, chères et chers concitoyens, vous l’aurez compris, je parle du nouvel écho luynois, the new echo luynois, the best, le meilleur écho que la commune n’ait jamais connu jusqu’alors… le sublime pourrait-on dire ! (merci Nelson…)
J’avais tout d’abord pensé le feuilleter avec vous, page par page, comme si nous étions réunis tous ensemble autour d’une grande table et pourquoi pas d’un verre de Vouvray moelleux (que le monde nous envie), l'histoire d'abolir un instant la barrière de l’écran…
Mais je me suis vite rendue compte qu’il s’agissait là d’une tâche fastidieuse et que le billet se transformerait finalement en roman-fleuve.
Je ne vous propose donc que des regards, totalement personnels, sur certains points traités dans ce fabuleux écho. (J’admets qu’il est réussi)
Tout d’abord, l’éditorial. Nous découvrons notre maire, arborant un sourire confiant, décontracté et naturel (remarquez les quelques frisottis, témoins d’un brushing moins travaillé qu’à l’accoutumée), de semi-profil gauche, costume noir et cravate rouge bien rangée…
Profil gauche, cravate rouge ? Y aurait-il du changement dans l’air ?
Sur cette pose, on le sent fier et heureux de son nouveau né. (Et de sa fonction, avec le port de l’insigne officiel)
Il faut dire qu’une gestation de 10 mois n’est pas de tout repos, mais quelle joie (j’imagine) lors de l’arrivée du bébé… les éclats de l’offset « accouchant » sur le papier des mois de dur labeur, et enfin les cris du petit écho naissant, reconnaissant papa Ritouret et parrain Carle, tous deux éblouis par l’enfant roi ! Sans retenue, versons une larme d’allégresse, d’ailleurs, le regard brillant de notre maire ne trahirait-il pas un soupçon d’émotion ?
Imaginez nos « adjoints-mages » et « conseillers-mages » apportant moult présents (rappelons que Mathieu, dans son évangile, ne mentionna ni le nom, ni le nombre de mages, de plus nous sommes ici bien loin du contexte religieux du nouveau testament, d’où ma prise de liberté).
Je m’éloigne du sujet et je crains que mon emportement teinté de mysticisme déplaise à certains, recentrons donc le débat.
L’éditorial nous annonce la couleur de l’écho, et offre au passage un petit cours de communication selon B.Ritouret…
La piscine, l’école, le cadre de vie, la gestion municipale (avec de beaux camemberts), l’économie, la cuisine centrale, la nouvelle charte graphique (dont l’inspiration historique me plaît bien), un portrait, la Boire, le jumelage, les publicités, la fin de l’Artésium, la révision de Beauregard (non pas Jacques), etc. la rétrospective, tout y est ! Excepté … le THEATRE.
Cette volonté de rompre avec l’ancienne municipalité (qui était visiblement leur promesse) semble toujours prégnante. La non mention du Théâtre rentre probablement dans ce cadre…
S’il est vrai que l’édition 2008 du festival Théâtre en Val de Luynes n’a pas vu de représentations sur le sol luynois, et pour cause, je trouve quelque peu dommageable son exclusion de l’écho. N’oublions pas son nom, l’implication de nombreux bénévoles luynois, et le travail de l’Office de Tourisme…
Et puis ce festival n’est-il pas le plus à même, je cite, « de promouvoir (notre ville) au-delà des limites du territoire » puisque c’est bien connu « il ne suffit pas de faire (poussons la maxime à son paroxysme en ne faisant pas) mais de faire savoir ».
Mais mon petit doigt me dit que le futur sera différent… du flair ? Non quelques informations récoltées deci delà au grès de mes voyages entre Luynes et Paris.
Je ne sais ce qu’il adviendra du festival, mes inquiétudes se portent sur sa substance, noble à ses origines, avec cette association magique patrimoine et théâtre, le désir d’une soirée tremplin, bref, faire du théâtre un lieu de rencontre entre acteurs et population, entre culture et société.
Je redoute parfois une évolution négative, où il ne s’agirait plus que d’un « dispatchage » de troupes dans des lieux, un rendez-vous sans grande considération, si ce n’est sur le profit qu’il pourrait engranger.
Si un certain pessimisme transpire de mon propos, c’est qu’il est omniprésent, ce festival est pour moi un moment de vie fantastique, de cohésion, riche et porteur. Une foule de perspectives peuvent être envisagées et notamment autour des représentations. Ne pourrait-on pas imaginer les communes battre au rythme de ce festival, proposant ateliers et autres manifestations le temps d’une semaine intense et merveilleuse ?
La passion se doit d’être au cœur de son organisation…
Je m’emporte dès qu’il est question du théâtre, que voulez-vous, je crois que j’en suis amoureuse, et pourtant je n’ai moi-même jamais réussi à franchir le cap de ma timidité pour tenter l’aventure de la scène.
J’arrive enfin à un dernier point concernant l’écho : les mots de l’opposition.
Que dire ? Deux discours sensiblement identiques (est-ce fortuit ?), deux thèmes communs : l’affaire des vieilles factures, et l’acquisition des locaux des Établissements Dreux non dépollués.
Je regrette le manque de formules, notamment pour introduire leurs propos, ils s’adressent tout de même pour une partie à leur électorat et à l’ensemble des citoyens luynois, cela n’apparaît pas. Constat ? Dénonciation ? Aspiration à convaincre ?
Je leur accorde que l’écho n’est pas le lieu le plus propice, c’est pourquoi je rêve d’un vrai dialogue avec la population. Je sais aussi que les prochaines élections n’auront lieu que dans cinq ans, mais les convictions, l’engagement ne doivent-ils pas se manifester sur le long terme pour plus de cohérence et de pertinence ? Il faut communiquer comme dirait notre maire, « faire savoir », même s'il ne s'agit que de simples restructurations. Les luynois veulent et ont besoin de savoir…
Si la voie (ou voix) des Blogs semble compromise, je suis certaines qu’il existe d’autres moyens (je suis très inspirée par les Etats Généraux de la culture de Blois…).
J’ai aussi conscience de la faible marge de manœuvre des oppositions à l’échelle des municipalités, mais ne la réduisons pas plus, agissons !
Bien à vous,
Alexandra
PS : Maintenant que la nouvelle charte graphique est établie, que nous sommes détenteurs d’un beau tambour et d’un bel écho… J’attends avec impatience la refonte du site internet, car je pense que c’est ici que le plus gros travail reste à faire. Ne le trouvez-vous pas pauvre et inesthétique ?