vendredi 25 décembre 2009

Joyeux Noël!

Je suis bien peu présente ces temps-ci sur le blog... je m'en excuse.
Aujourd'hui, 25 décembre 2009, la magie de Noël est au rendez-vous. Si la neige n'est plus, le soleil radieux n'en est pas moins réjouissant.
Alors que je m'apprête à déballer les cadeaux qui ont garni le pied du sapin, je tenais à vous transmettre mes amitiés en ce jour merveilleux et vous souhaitais à tous un joyeux Noël!

mercredi 9 décembre 2009

Hallelujah...

Quel soulagement de découvrir que les commentaires, vos contributions chers lecteurs et chères lectrices sont de nouveau accessibles en ce lieu!!!
En espérant vous lire vite.

dimanche 29 novembre 2009

BUG le retour...

Le mois de novembre ne me porte pas chance dès qu'il est question de ce blog.
En effet, je découvre avec stupeur que les commentaires ne sont plus visibles sur de nombreux billets... L'année passée, un autre bug avait sévi à peu près à la même période.
J'espère que ce problème n'est que temporaire!
Bien à vous,

Alexandra

dimanche 15 novembre 2009

« A l’ouest (de l’agglo) rien de nouveau » ?

Voilà quelques temps déjà que je n’ai pas pris le clavier pour commenter ce qui se passe dans notre chère commune de Luynes.

Si je ne fréquente plus le Conseil municipal, je ne m’abstiens pas pour autant de lire avec intérêt le Tambour, prêtant une attention toute particulière aux éditos édifiants et parfois fort lyriques de notre maire.

Ô édito, ô juste mot, mêlant habilement préambule Delermien : « Les feuilles commencent à tomber, les jours raccourcissent » (Tambour n°212 octobre 2009) ; métaphores sportives Rolandiennes : « ses belles journées ensoleillées ont joué les prolongations » ; nostalgie des saisons et des événements puis desseins locaux…

Quoique quand je dis desseins locaux, tout est relatif. A ce titre, l’édito de novembre m’interpelle. Si la promotion pour la biennale Euro Gusto qui se tiendra à Tours du 27 au 30 novembre prochain est réussie, il reste que la contribution de la commune pourtant annoncée est contestable… A la lecture des premiers paragraphes je m’étais plu à imaginer la participation de nos artisans, un débat au Domaine de Beauvois, une initiative de soutien de la municipalité, que sais-je encore ?

Et bien non, l’implication n’est aucunement municipale, elle relève du bon vouloir de chacun des habitants d’offrir l’hospitalité aux participants du salon.

Le seul lien visible est que l’événement est soutenu par Tour(s)plus et que Luynes fait partie intégrante de la communauté d’agglomération. Mais, si je ne m’abuse, le Tambour est l’organe d’information de notre commune, point de l’agglo, qui a son propre magazine trimestriel. Doit-on y voir un excès de zèle de notre maire, déjà enclin à parler des projets et des œuvres de Tour(s)plus en plein conseil municipal ? Ou faut-il en déduire qu’à cette période de l’année, Luynes devient belle endormie ?


PS : Le compte-rendu du précédant conseil municipal du 13 octobre n’est toujours pas en ligne, et aucune date n’a été communiquée quant à la tenue du prochain, si un informateur bien intentionné veut bien s’exprimer ici, il est le bienvenu !


mercredi 14 octobre 2009

L'aube d'une vie

Hier avait lieu le conseil municipal de Luynes, je ne m’y suis délibérément pas rendue. J’ai décidé de délaisser cet exercice, peut-être pour mieux y revenir un jour.

Je souhaite aujourd’hui me concentrer sur des intérêts originels que le temps, la société dans laquelle nous évoluons, ses conventions m’ont détournée. Il est des moments dans la vie où nous prenons conscience que peut-être nous ne sommes pas celui ou celle que nous rêvions d’être quelques années auparavant. Que ce que l’enfant que nous étions imaginait, ces aspirations qui nous faisaient avancer, être joyeux, nous portaient loin avaient été trop longtemps enfouis, oubliés.
Je ne sais si l’automne est la cause de cette introspection, mais j’ai le sentiment très fort de ne pas être forcément à ma place, de rechercher un but sans ne jamais pouvoir l’atteindre, que la pente qui m’y emmène ne fait que se raidir, se joncher d’obstacles.
Que dire également de ce cœur qui parfois si proche m’échappe pourtant, disparaît pour n’être plus qu’un fantôme, un fantôme dont les apparitions se raréfient, dont les silences qui l’accompagnent s’ils ne sont pas incompris sont pesants.
Tant de choses impalpables aujourd’hui, dont le simple constat m’exaspère jusqu’à me rendre triste.
La vie ne doit pas se subir mais se construire, et au regard des surprises qu’elle peut réserver, il est grand temps pour moi de réagir.

vendredi 2 octobre 2009

Ams TRAM gram…

Chers lecteurs et chères lectrices, l’heure est à la participation citoyenne !
L’individu passif n’est plus, aujourd’hui il clame haut et fort son désir de collaborer à son environnement, aux décisions. Il veut être reconnu comme partie-prenante et non plus comme tiers subissant…
Fini le consommateur place au « consomm-acteur », le simple spectateur disparaît pour devenir « spect-acteur ». Communicants, marketeurs et même sociologues ne reculent devant aucune construction linguistique et néologismes pour traduire cette évolution sociétale et comportementale.
Les différents secteurs s’y adaptent et tentent de satisfaire ce nouveau besoin, garant peu ou prou de la réussite d’un projet.
« Considérez l’individu, ou offrez-lui l’illusion de cette considération, et celui-ci vous le rendra » telle pourrait être la nouvelle maxime des puissants…
Point de démagogie, la bonne foi de nombre d’entreprises de ce type n’est plus à prouver, et fort heureusement !
La multiplication des blogs d’entreprise, de marques, de partis et de personnalités politiques, les forums, et autres réseaux sociaux découlent de cette évolution. Internet a favorisé l’émergence de cette conscience à la fois individuelle et collective, en donnant les moyens à chacun de se révéler en tant qu’être penseur et libre d’exprimer ses opinions. Le foisonnement d’outils simples d’utilisation est un appel à la prise de parole, qui tend à se généraliser à chaque secteur.
Les débats sont légion sur la toile, l’individu se forge un avis en accédant à une foule d’informations en quelques clicks, instantanément, s’émancipe de la vision imposée par le prisme parfois déformant de certains médias et partage fièrement ses connaissances, ses « scoops » qui en un temps record peuvent parcourir la planète. Bref, on ne berne plus comme ça l’individu (ou presque…), et quel constat réjouissant !
Mais ce nouveau circuit a ses effets pervers, il faut savoir prendre le recul nécessaire face à la profusion d’éléments proposés, les analyser, peser le pour et le contre… là est bien souvent toute la difficulté et malheureusement la supercherie a une longue vie devant elle…

Pardonnez-donc cette longue parenthèse, et accordez-moi quelques minutes de votre précieux temps pour vous annoncer le propos réel de ce billet. Je lis dans vos regards un certain étonnement (mon côté Big Brother) quand au rapport entre le développement précédent et mon titre, au demeurant accrocheur, non ?
Trêve de plaisanterie, quoique, puisqu’il s’agit d’un jeu de mot… vous pouvez en rire, ma plus grande compagne de ces derniers jours, la fièvre, qui a dû largement influencer ce choix, n’en rougira pas…
Avec beaucoup de perspicacité, vous avez déduit qu’il était question de choix !
Depuis hier et jusqu’au 31 octobre 2009, vous pouvez voter pour le design du futur Tramway tourangeau, parmi trois propositions, ici : Tram-tours
Qui du Belvédère mobile, du Curseur ou de la Sculpture dynamique, directement inspirée par « le Monstre » de Xavier Veilhan, sortira vainqueur de cette consultation publique ?
Voilà de quoi impliquer les tourangeaux dans l’élaboration du Tramway, de créer du lien avec ce futur mode de transport et ainsi d’en favoriser l’acceptation…

Bon choix à vous !

mercredi 9 septembre 2009

Démocratie participative

Juste un petit billet pour sonder l’opinion luynoise sur la création d’un espace publicitaire sur le Tambour luynois.
Lors du conseil municipal du 7 juillet dernier, un point à l’ordre du jour est venu se greffer : « l’insertion publicitaire dans le tambour de Luynes ».
Cet ajout à susciter quelques critiques de la part des oppositions. Si l’on se réfère au compte-rendu officiel, le débat fut houleux.
Certains réclamant qu’il soit discuté dans la commission communication, d’autres soulignant que la « commission communication de communique pas », qu’ils ne reçoivent jamais de convocation à cette commission, etc.
Et le maire de répondre, cet ajout correspond à un besoin récent, une demande des professionnels, son vote relève du conseil municipal et non de la commission, enfin il déclare « je regrette que l’on fasse de la polémique pour de la polémique ».
Inutile de vous dire que l’ambiance devait être électrique… et dire que j’ai loupé ça pour cause de non communication de la date du conseil…
Finalement, les insertions ont été votées. Elles se présentent sous deux formes : 4cm x 4cm a 70€ auquel cas, deux peuvent être insérées, ou bien une de 8,8cm x 4cm à 140€. Les tarifs ont été fixés en fonction de ceux pratiqués sur les Echos Luynois.

Cette insertion soulève quelques questions et remettent en cause la vocation initiale du Tambour.
Il est vrai que son nouveau format offre de l’espace vide qu’il est nécessaire de combler afin de le justifier, sinon, ça fait mauvais effet.
D’autre part, cet organe d’information a aujourd’hui une fonction lucrative, à quoi se destine l’argent collectée dans ce cadre ?

Je souhaitais donc avoir votre avis sur le sujet.

Le Tambour s’emmêle les baguettes

Me voilà fort embêtée de ne pouvoir vous proposer pour cette rentrée, le compte-rendu d’un Conseil municipal bien détaillé.

Non pas que je ne me sois présentée devant l’entrée, mais si les portes n’étaient pas fermées, la réunion qui s’y déroulait ne demeurait pas celle de la municipalité.

A mon grand étonnement et après moult tours de la salle des fêtes à la recherche désespérée d’un mot d’explication, je décidai de me rendre devant le panneau d’affichage de notre mairie. Je découvris que la date du conseil municipal avait changé, du 8 septembre annoncé dans le Tambour, le 15 s’y substitua.

C’est la deuxième fois que notre Tambour luynois ne bat pas en cadence, deux fois que l’organe incontournable de l’information communale balbutie lorsqu’il s’agit d’un conseil municipal.

Souvenez-vous du 7 juillet dernier, le conseil municipal n’avait point été communiqué. Ni dans celui de juin comme me l’ont pourtant soutenu les élus (mais c’est sans tenir compte que je garde parfois sous le coude les tambours), ni dans celui du mois correspondant, ici juillet-août. C’est tout de même fâcheux.

Certes, nous sommes peu nombreux à nous rendre à ces séances, et j’ai le regret de constater que l’engouement post-élection s’affaiblit de mois en mois.

Pourtant, les conseils municipaux sont de grands moments d’observation, d’écoute et de partage, il ne faudrait pas oublier les pots de l’amitié qui concluent généralement les séances. Et si parfois les longueurs sont de mise, il n’est pas rare de voir nos conseillers hausser le ton, se crêper le chignon et reprendre leurs esprits après les coups de marteau de notre maire.

Pour le public, les réunions du conseil peuvent présenter quelques similitudes avec le théâtre de Guignol, et être de ce fait des instants réjouissants.

Je ne peux que vous encourager à y venir, sous réserve que les dates, et les bonnes soient diffusées.


Bien à vous


PS : Prochain conseil municipal le 15 septembre 2009


lundi 31 août 2009

A politic star was born…

La concurrence fait rage sur la blogosphere. Je quitte le navire un mois et voilà que je découvre que Bertrand Ritouret, notre maire de Luynes est cité dans un autre blog.

Mon sujet de prédilection, mon favori… hop, accaparé le temps d’un billet par un bloggeur trublion local, nommé « Furet de Tours ».

La petit mammifère qui habituellement n’a de doux que le poil, parle en ces termes de notre maire : « le maire de la Membrolle-sur-Choisille, Jacques Merel, cache à peine ses ambitions cantonales et sénatoriales, même si le député-maire de Saint-Cyr-sur-Loire, Philippe Briand, « patron » incontesté de la 5e circonscription, semble lui préférer le maire de Luynes, l’avocat Bertrand Ritouret ».

Force est de constater qu’il utilise ses dents aiguisées pour quelques autres personnalités politiques locales.

Vous noterez ici que notre maire semble, selon ses dires, convoiter le « job » de conseiller général… et qu’il bénéficierait d’un soutien, de taille!

Une prochaine campagne se préparerait donc au QG Ritouret…

Révélation or not révélation ?

jeudi 27 août 2009

Pré-rentrée de Blog

Bonsoir chers lecteurs et chères lectrices,

Il est temps pour moi de réouvrir ce blog.
Plus d'un mois a passé, le manque s'est fait sentir rapidement, écrire, lire vos commentaires, bref, je crois que ce blog est malgré tout une partie de moi que je ne peux renier longtemps...
D'ailleurs, je ne l'ai jamais renié...
Il me fallait cet intermède silencieux pour mieux revenir.
Vous pouvez désormais parcourir mes "vieux" billets et bientôt, de nouveaux viendront étayer le contenu de ce lieu.
Laissez-moi néanmoins quelques semaines, le temps de boucler mémoire et rapport de stage!
Au plaisir de vous lire.

Bien à vous,

Alexandra

vendredi 10 juillet 2009

CDI: Congés à durée indéterminée

Voilà quelques temps que l’idée est prégnante. J’ai repoussé cette date, mais je sais aujourd’hui qu’il est temps de prendre la décision qui s’impose.
Je vais donc prendre congés de ce blog.
Je ne peux prétendre avoir perdu l’envie d’écrire, mais dans l’instant présent, elle ne m’habite plus autant qu’avant. J’aurais pourtant voulu relater la réunion publique du 23 juin, ayant peu rassemblée la population et ayant été plutôt animée, il y avait en effet matière à alimenter un long billet, piquant à souhait comme il y a longtemps que je n’en ai pas rédigé … Mais cette hargne là m’a abandonnée. Si mes convictions sont intactes, mes révoltes et mes principes également, je crois aujourd’hui que je préfère les défendre autour d’une table, d’un verre entre personnes réelles et non virtuelles.
Le théâtre, aaah le théâtre… Il me tarde de découvrir cette nouvelle édition, mais je ne la commenterai pas, je souhaite simplement en profiter, me laisser porter par sa magie, le jeu des acteurs et la majesté des lieux…
Je ne m’étalerai pas plus, comprenez juste que j’ai besoin de changement et que le souhait de partager opinion et états d’âme sur la toile n’est pour le moment plus d’actualité en ce qui me concerne.
D’ici 15 jours, je fermerai donc ce blog. Lorsque je dis « fermé » il faut entendre que je ne le supprime pas, je n’exclus pas un retour à venir, mais pour le moment c’est mieux ainsi.
Je délaisse ce blog, comme je peux aujourd’hui fuir « quelque chose » qu’il m’est trop difficile de côtoyer.

Bien à vous,
Alexandra

lundi 22 juin 2009

« Moi je préfère manger à la cantine …

Avec les copains et les copines… » « Et parce que l’on y sert de la bière à l’oeil » pourrait aujourd’hui rajouter Carlos, s’il était encore de ce monde !
Non, vous n’avez pas la berlue, il est bien question du breuvage divin chez les égyptiens antiques, servi il y a une semaine au restaurant universitaire des Tanneurs.
Voilà l’encouragement aux étudiants prôné par le Crous, TER Région Centre et la SNCF qui sponsorisaient les gobelets accueillant le nectar d’une célèbre marque de bière dont le nom est l’année où Louis XIV est devenu le parrain du fils de Molière !
"Une petite mousse et au boulot !" ou "Bois et tais-toi!" Quel sera le nouveau slogan du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche?
La cervoise comme alternative à la crise ?
L’année prochaine, il serait intéressant de proposer en sujet de bac de philosophie :
L’étudiant est-il plus enclin à accepter les réformes après une bière bien fraîche? Nietzsche, Kant, Spinoza ou Bergson auraient sans doute eu leur avis sur la question.
S’agissait-il d’un « pré-test » visant à observer le microcosme estudiantin après l’absorption de la boisson ?
Toujours est-il que j’ai été fort surprise d’une telle offre.
Incitation à la consommation d’alcool ? Soudoiement ? Ou simple présent dépourvu de tout intérêt marketing évident ?
Peu importe, retenons qu’un petit plaisir comme celui-ci ne se refuse pas !

mardi 2 juin 2009

"Les lumières de la ville"

Ce n’est pas du chef d’œuvre de Charlie Chaplin dont je souhaite vous parler, mais d’une observation que je déplore quelque peu… et face à laquelle, contrairement au film, je ne serai pas muette, mais ce n’est une surprise pour personne.
Je détournerai juste les propos de Jean-Paul Sartre qui disait : « Plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres », en disant qu’à Luynes (rue André Malraux) ces derniers temps on ne peut décemment apprécier la lumière qui brille avant que l’obscurité fut… Et les économies d’énergie alors ?

dimanche 31 mai 2009

Moments musicaux, moments magiques… Schoenberg, Brahms… époustouflants !

Alors que l’American Loire Valley festival bat son plein dans ma jolie bourgade, que les moteurs rugissent, que guitares et batteries se font entendre, que les filles se dénudent et que de peinture elles s’enduisent le corps devant un parterre d’hommes conquis, loin de ce fracas, je me laisse à nouveau envahir par l’émotion des concerts de musique classique auxquels j’ai assisté le week-end dernier.

Douce rêverie où il fait bon se réfugier, s’immerger et se laisser porter.

L’autre jour, je découvrais les propos de Haydn et je compris tout de suite pourquoi la musique me parle, une partition n’est pas juste un livret accueillant un ensemble de notes, de silences, de nuances ou de dynamiques, elle est une histoire qui prend vie au travers des instruments, de la virtuosité des musiciens et nous touche dans ses variations.

Je peux être considérée comme une néophyte en la matière. Voilà seulement quelques années que je suis venue aux œuvres des grands maestros, et indirectement, puisque c’est par le cinéma et certaines bandes originales reprenant quelques airs fameux que ma curiosité fut piquée et que naquît mon intérêt.

L’enseignement musical est un peu comme l’enseignement littéraire à mon goût, je déplore que l’on privilégie une approche cartésienne et méthodique au détriment de la notion de plaisir.

Car il s’agit bien d’hédonisme dans l’action de lire ou d’écouter un chef d’œuvre et de ressenti.

Et puis je dois vous avouer aussi que je ne sais par quel hasard de la vie, les quelques occasions qui m’ont été données de voir et de vivre des concerts classiques, sont intervenues à des périodes où je me voyais tiraillée de questionnements, de doutes.

Ces circonstances semblent favorables à toute contemplation musicale.

Le fantôme de Schuman veille, rejoint aujourd’hui par une clique de génie que sont Schubert, Chopin, Beethoven, Debussy, Saint-Saens, Franck et Brahms.

Bien sûr, la musique ne donne pas de réponse mais elle a la faculté de vous extraire de vos retranchements spirituels et de vous ouvrir l’âme à quelques sensations et sentiments qu’il devient alors difficile de contrôler. Aidée par une saison qui suscite toujours des envies d’évasion, et bien plus…

Je ne vais pas rédiger un billet vous narrant la volupté des effets de la musique sur ma personne comme ce fut le cas pour le concert de Schuman car au fond, il serait sans doute très proche bien que plus gai. Néanmoins, je peux vous assurer que l’intensité avec laquelle ces musiques m’ont touchée est profonde, La nuit transfigurée de Schoenberg et la Symphonie n°1 de Brahms par l’Orchestre Symphonique de la Région Centre en tête.


vendredi 29 mai 2009

"Je vous aimais" et je vous aime encore...


S’il est admis de tous que Guiseppe Haydn est un compositeur de génie, voilà quelques lignes écrites de sa main pour sa bien-aimée Thérèse Keller qu’il n’eût pu épouser… Preuve que bien plus qu’un virtuose, il fut un poète qui s’est révélé dans la blessure d’un Amour contrarié. Sa poésie réside et sonne autant dans ses œuvres musicales que dans cette correspondance poignante, que je souhaitais vous faire partager.

" Ma belle amie,

Je ne doute pas un instant que vous serez fort surprise lorsque le brave Liebesbrief, qui a la bonté d'aller courir par les rues de la ville simplement pour m'obliger, vous remettra tout à l'heure ces quelques mots. Il eut été imprudent que je m'en chargeasse moi-même car j'imagine sans peine de quels regards soupçonneux on m'aurait abreuvé en me voyant m'absenter pour la soirée, tout bouleversé et la mine aussi sombre que mon habit. (…)
Demain... oh, quand je pense à demain, la tristesse qui m'obsède soulève ma poitrine et fait ruisseler mes larmes tandis que je maudis la cruauté du destin qui veut que nous soyons séparés ! Je voudrais m'enfuir au bout du monde, me terrer dans quelque antre inaccessible pour y finir ma misérable existence loin de tout ce qui me rappelle le bonheur qui m'est désormais interdit. (…)
Aussi, bien que demain ne provoque en moi qu'une indicible horreur, je tiendrai vaille que vaille ma place dans la tribune pour diriger le concerto et le Salve que j'ai composés expressément pour la cérémonie, pour ne pas dire pour vous.
Nous aurions été heureux, ma tendre Thérèse, nous aurions connu un bonheur sans nuages si vos parents ne vous avaient contrainte à prendre pour époux celui qui ne vous donnera jamais autant de tendresse que je vous en réservais. Mais l'implacable sentence est tombée et « pour le confort de leur âme », ainsi qu'ils l'ont dit, on vous a forcée à vous éloigner de moi, dont l'unique vœu était de vous chérir pour le reste des jours que nous aurions partagés. Nous avons tant pleuré, vous et moi, lorsque notre rêve s'est brisé. Peste soit des basses raisons qui empêchent deux jeunes personnes qui éprouvent l'une pour l'autre la plus sincère inclination (…) !
Que n'ai-je une situation qui offrirait plus d'aplomb à mes vingt-quatre ans, que n'ai-je les appuis qui me permettraient de vous soustraire, de gré ou de force, au sinistre sort que l'on vous prépare ! Mais, en agitant tous ces souvenirs et ces pensées, voici que sanglots et larmes me submergent de nouveau.
J'ai mis dans le Salve qui sera joué demain toute la science que j'ai acquise jusqu'à maintenant auprès de ceux qui ont bien voulu m'instruire, mais j'y ai déposé bien plus que ceci, mon amie. Je l'ai voulu débordant d'autant de tendresse qu'il est loisible d'en user dans une pièce sacrée, j'ai désiré que la voix seule du premier air glisse comme une caresse lumineuse sur un fond de cordes soupirantes, j'ai souligné les mots vita et dulcedo par des modulations pour que vous entendiez que vous demeurez ma vie et ma douceur. Puis, dans le second air, j'ai brisé l'exultation de l'assemblée en faisant entrer adagio la soliste et en lui faisant descendre pas-à-pas la gamme sur les mots « gémissant et pleurant dans cette vallée de larmes » afin que nul n'ignore que ceux qui, séparés, seront dorénavant solitaires, pleurent quand ceux qui les ont condamnés se réjouissent. Je ne vous dévoile pas tout ; la musique parle à ceux qui savent l'écouter, et je suis certain que vous entendrez le message que je vous délivre à travers elle.
(…) Demain, lorsque les grilles du couvent se refermeront à jamais sur votre chère vie, puissent les notes que je vous adresse vous redire éternellement à quel point je vous aimais et suis à jamais,
votre Joseph.

De Vienne, ce 11 mai 1756. "
Le texte intégral et quelques extraits de l'oeuvre ici

samedi 16 mai 2009

Relooking!

Et oui, le temps est aux changements…

Je dois bien vous avouer que l’ancienne présentation commençait à me sortir par les yeux.

Son marron, peu folichon, malgré les fleurs et les volutes, et puis le peu de fonctionnalités dont elle disposait, m’ont poussée à cette métamorphose. Et figurez-vous que l’hébergeur « Blogger » offre moult possibilités.

(Changement de design certes mais vous constatez tous que question langage, je m’en donne à cœur joie en terme d’expressions « vieille France »)

Après des heures de navigation j’ai découvert Btemplate et ses trésors (et c’est avec plaisir que je vous communique ma source). Une multitude de « thèmes » ou « gabarits » vous y sont proposés et gratuitement qui plus est. Certains sont des conversions de modèles « Wordpress » le nec plus ultra des plates-formes sémantiques de publication personnelle »), d’autres relèvent de créations indépendantes.

Toujours est-il que ce nouveau « template » vous permet désormais de naviguer de façon plus intuitive, avec une meilleure ergonomie. Il vous sera plus aisé de trouver un ancien billet soit en vous référant à la liste de libellés (catégories), dont sa durée de vie est en suspens car je la trouve quelque peu encombrante, ou, plus simplement, en tapant un mot clé dans le moteur de recherche intégré (juste en dessous du titre).

Voilà, je conclus ainsi ce petit guide du « bien naviguer sur Puisqu’on est entre nous »

Un bémol néanmoins, un article sur deux se trouve en petits caractères et l’agencement des commentaires est assez particulier. J’espère que ces incommodités ne sont pas d’une trop grande importance. Faites moi en part si cela est trop dérangeant, je tenterai alors d’y remédier. Toutes remarques sont les bienvenues.

Bien à vous,

Alexandra

vendredi 8 mai 2009

"Sur la route de Madison" VS "Je l'aimais" ?

...

Dépêche de dernière minute!

Chers lecteurs, chères lectrices,

Alors que je rentre à l'instant du pot de l'amitié organisé par la municipalité à l'occasion de la cérémonie du 8 mai, je tenais à vous faire part d'une information, qui m'a été communiquée par un élu, concernant la rémunération des agents des vestiaires de la Piscine de Luynes. Ces derniers bénéficieront d'un minimum garanti. Voilà une nouvelle qui me ravit, car il était temps de permettre à ces étudiantes et étudiants de gagner correctement "leur vie" sans avoir à se soucier des aléas climatiques.
Je salue donc cette initiative! Peut-être que cette rectification calmera certaines âmes susceptibles... Fort heureusement, l'humour est présent chez bon nombre d'élus, ce qui a mon avis est un gage de longévité en politique! (mais cette observation n'engage que moi)

Je salue également l'effort fourni lors de ce pot, très réussi, et l'investissement de nos artisans, notamment notre boulanger-patissier Monsieur Morvan, dont les différentes préparations étaient excellentes. N'ayant vu que son nom, je ne peux dire si d'autres s'y sont impliqués.

Bien à vous,
Alexandra

mardi 21 avril 2009

Le monde merveilleux de Ségolène Royal

Je m’interroge sur les intentions de Ségolène Royal, sur ses agissements et leurs conséquences.

S’il n’est plus à démontrer que notre président de la République est à lui seul un dictionnaire des mauvaises manières, des formules grossières et vexatoires et qu'il fait preuve dans sa vision de l’Afrique et de certains de ses confrères (et consœurs) de dédain, les interventions récentes de Mme Royal laissent néanmoins perplexes.

Je ne sais ce qui la motive, ni même ce qu’elle espère retirer de son comportement (si ce n’est faire parler d’elle), car pour ce qui est de sa propre image, elle se ternit, entrainant sur cette pente celle du parti socialiste. Certains de ses membres se confondent en excuses pour rattraper les divagations de leur ex-candidate aux présidentielles et doivent répliquer aux attaques d’une droite que la contrariété rend désobligeante.

Non contente de ne pas avoir été élue présidente de la République ou 1er secrétaire du parti, Ségolène Royal endosse désormais le rôle de Miss France politicienne, ambassadrice de la bonne parole et apôtre de la sainte excuse.

Investie de cette nouvelle mission sacrée, elle parcourt le monde sur les traces de Nicolas Sarkozy et tente de rectifier les bourdes (avérées, probables ou supposées) de ce dernier.

Celle qui fascina une partie de la France et enflamma Charléty en 2007 semble aujourd’hui quelque peu esseulée et dépourvue d’une certaine lucidité face à une société dans l’attente de réflexions éclairées et de propositions concrètes, et qui se trouve désabusée devant ces facéties si peu constructives (bien que ses propos à Dakar, certes arrivés sur le tard, soient sensés…).

Ce qui m’inquiète, ce sont les retombées sur le PS, déjà fragilisé en termes d’image et de notoriété par ses querelles internes et ses défaites aux présidentielles, ce dernier n’a nullement besoin des « gaucheries » d’un messie qui se révèle plus préjudiciable que providentiel.

A l’heure où des jeunes se mobilisent pour que les élections européennes occupent le devant de la scène politique et que les Français s’y impliquent, il serait dommage que de telles chamailleries viennent compromettre leur effort et leur combat pour une Europe Citoyenne et à gauche !

N’amalgamons pas les maladresses de Ségolène Royal avec le travail réel de tout un parti !


lundi 20 avril 2009

Un nouvel hymne pour la municipalité ?

Après, l’ami RitouretSi j’avais un marteau.
J’ai remarqué avec amusement l’usage de plus en plus fréquent que notre maire fait du marteau lors des réunions publiques du Conseil municipal.
Alors, en guise de clin d’œil, voici une petite parodie…

Si j’avais un marteau,
Je cognerais le jour,
Je cognerais la nuit,
J’y mettrais tout mon cœur,
J’ferais taire l’opposition,
Créerais une commission,
Et j’y mettrais Sabine,
Et Gilles, Alain et Philippe
Oh oh, ce serait le bonheur.

Si j’avais une cloche,
Je sonnerais le jour,
Je sonnerais la nuit,
J’y mettrais tout mon cœur,
Pour le travail dès l’aube,
Rassembler mon équipe,
J’appellerais Martine,
Eric, Anne-Christine et Odile
Oh oh, ce serait le bonheur

Si j’avais une chanson,
Je la chanterais le jour,
Je la chanterais la nuit,
J’y mettrais tout mon cœur,
Lors de mes plaidoiries,
Pour les cérémonies,
J’la chanterais pour Danielle,
Gisèle, Evelyne et Nathalie…
Oh oh, ce serait le bonheur.

Je vous épargne la suite, le marteau du courage, la cloche de la liberté… et la chanson, c’est aussi pour nous qu’il la chante, tout le monde le sait !

Un conseil municipal peut en cacher un autre…

Non, vous ne rêvez pas, il s’agit bien d’un billet de compte-rendu, mais je dois vous prévenir que si les deux derniers conseils seront abordés (31 mars et 14 avril) les détails seront moins précis qu’à l’accoutumée.

Les chiffres étaient à l’honneur puisqu’il s’agissait du vote du budget et de celui des subventions. Je cache ma joie vous vous en doutez !

Je vous énonce brièvement les principales dépenses qui composent le budget de 2009.

Budget investissement qui s’élève à 2 202 984,44€ et comporte un emprunt de 800 000€. (Budget total de 7 932 716 ,90€ et détail de la séance ici)

Le parking des Varennes, des réparations et remises en état diverses comme le toit de la salle Courteline, la toiture du local de la Croix Rouge, les trottoirs de la rue des Richardières, fossés et trottoirs de la rue du Grand Verger, etc.

Il est vrai que l’état de nos voiries impose ces frais…

L’école Pasteur bénéficiera d’un aménagement de son entrée, ce qui n’est pas du luxe au vue de la dangerosité actuelle et du manque de place. Le gymnase se verra quant à lui prochainement embelli d’une nouvelle porte d’entrée.

La mairie se dote d’un podium mobile, une scène facile à monter et démonter qui servira bon nombre de manifestations… dont le théâtre. (10 min montre en main d’après B.Ritouret pour le démontage)

Il est aussi question d’installer des bornes de stationnements dans notre bourg. Une version évoluée de la zone bleue qui nécessitera des « statio-pass » de 15 à 30 min maximum sous peine, en cas de dépassement, d’une amende ! De quoi renflouer les caisses…

Un panneau d’indication de vitesse « montrant du doigt » votre vitesse et son excès éventuel s’implantera de-ci de-là dans la commune. Qu’il fait bon vivre à Luynes !

Enfin, la mairie se modernise… 40 000€ pour le renouvellement du parc informatique, les licences qui l’accompagnent, les formations, etc. L’adjoint à la communication, A. Gardin a présenté avec beaucoup de convictions son projet qui me semble être du ressort de l’intranet : un espace collaboratif. Il fit un exposé exhaustif et technique, qui je crois en a semé quelques uns en route dans l’assemblée. D’autres se sont accrochés, ce fût mon cas, blonde que je suis ! Ce type d’initiative, si elle est bien adaptée est une valeur ajoutée en termes de circulation de l’information et favorise la cohésion entre les élus et entre le personnel.

Pour ce qui est de la cohésion il y a du boulot, car lorsque j’ai fait mon entrée dans la salle des fêtes, une chape de stress m’est tombée dessus, que de tensions et d’échanges houleux. Gilles Ferrand, fier de nous soumettre son beau powerpoint, ne semblait guère apprécier les questions de l’opposition, pourtant sensées.

Sur les interrogations concernant des transferts de sommes de postes budgétaires à d’autres, la seule réponse était : « il vous suffit d’aller consulter les rapports dans le bureau de Mme Beaufreton. ». L’audience se regarde, cela lui est-il possible également ?

Des questions sans réponse, des bisbilles, des échanges acrimonieux… à l’instar de ceux au sujet des séjours d’été du centre de loisirs, dont les tarifs n’ont de cesse d’augmenter. Bref, un dialogue difficile et un maire pourtant coutumier de la coupure de parole qui osa lancer à Mme Roguet un « si vous vouliez bien ne pas parler pendant que je parle, ce serait plus agréable », un tantinet indélicat non ? Je vous assure que les conseils municipaux luynois n’ont rien à envier aux débats politiques télévisés, nous devrions peut-être requérir l’intervention d’Arlette Chabot !

Passons à présent au conseil du 14 avril, plus court, plus calme mais néanmoins peu ouvert.

J’ai appris cette année que le conseil municipal n’était pas un lieu de débat, Vincent Perrin se vit refuser une question relative aux défraiements des élus lors des déplacements hors de la commune, le maire n’hésita pas à lui rétorquer que ce n’était ni le moment (car abordé au précédent conseil), ni l’endroit.

Les principales subventions sont attribuées sans surprise à l’ASL (31 270€), l’AML (24 000€) et l’Office de Tourisme (20 000€). Comme vous le savez, le tourisme relève désormais de la compétence de notre communauté d’agglomération. Cette subvention intervient donc dans l’attente d’un versement de Tour(s)plus.

P. Biet s’interroge sur la sémantique, il remarque avec amusement que certaines associations « réclameraient » alors que d’autres « solliciteraient »… la majorité sourit, il n’y a pas de différence de considérations vis-à-vis des associations.

Je fais abstraction de quelques passages pour aborder le dernier point de l’ordre du jour relatif à la gestion de la piscine. Cette année, le contrat avec Aqua Life Saving n’a pas été reconduit. Nous revenons à l’ancien fonctionnement. Je tiens à préciser qu’en revanche rien ne change pour le personnel saisonnier des vestiaires. Si certains contrats évoluent, s’arrêtent, etc. certains persistent. Aucun minimum garanti donc, un salaire horaire et une somme finale dépendante du bon vouloir de la météo !

Des cours particuliers seront dispensés par les maîtres nageurs habilités, en dehors de leur temps de travail et de façon libérale. Moyennant une redevance de 150€, ils pourront utiliser les bassins hors horaire d’ouverture. Les tarifs ne sont pas encadrés par la municipalité, souhaitons qu’ils soient abordables pour que chacun des enfants luynois puissent apprendre la natation, vœu de B.Ritouret.

Le conseil se clôture sur ce point, le coup de marteau retentit.

Avant de partager le pot de l’amitié, quelques informations nous sont communiquées.

Concernant l’American Loire Valley festival, les modalités d’inscription seront explicitées dans le prochain Tambour, et le feu d’artifice ponctuant l’évènement sera tiré du Château (sauf interdiction de la commission de sécurité).

Le jumelage sera associé au Feu de la Saint-Jean le 20 juin prochain, l’occasion de fêter les 25 ans du jumelage avec Mebstetten, avec la probable présence d’Olvega.

Enfin, la piscine ouvrira ses portes le 1er juin sous le signe des festivités avec un marathon aquatique ! De quoi amoindrir la concurrence que va susciter l’ouverture de celle de La Riche prévue pour l’été prochain.


dimanche 19 avril 2009

Un bel article...

Je vous propose ici de découvrir en cliquant sur ce lien un article évène d'Elie Guedj sur l'immigration, bien rédigé et juste. Il s'intitule: L'immigration en question, la culture et le politique.
Deux remarques cependant, l'absence de références d'historiens et de sociologues que je trouve dommage, mais au vue du titre, cela s'explique aussi. Et la citation d'Éric-Emmanuel Shmitt qui a déclaré que l'écrivain peut se: "permettre ce que l'historien ou le journaliste ne font pas : épouser le point de vue de celui dont on parle, et raconter les choses telles qu'il les ressent". Car si l'historien se doit effectivement de rester dans l'observation, l'analyse et se montrer impartial et totalement objectif, l'histoire orale ne doit pas être négligée, les témoignages (de première importance) qui appuient les œuvres permettent eux-aussi de restituer le ressenti de l'immigré. Et ce avec leurs mots, leurs émotions, au plus près du vécu, aucune trahison des propos n'est possible.
Après, je vous l'accorde, ne comparons pas un roman à une étude socio-historique, les vocations sont différentes.
Un souvenir pas si lointain pour moi et vers lequel je me rapproche à nouveau...

dimanche 12 avril 2009

« C’est ma vie… »


« (…) c’est pas l’enfer, c’est pas le paradis ! » chantait Salvatore Adamo. Et bien figurez-vous que j’ai cette chanson depuis quelques heures dans la « caboche » (quand je vous disais que j’avais un côté désuet, j’étais sérieuse…).

Dans moins d’un mois je vais avoir 25 ans… Non pas que cela me dérange ou que ce cap me semble insurmontable mais ces derniers temps, j’ai eu le loisir de cogiter sur ma vie, si courte soit-elle.

J’ai l’impression que la 25e année est une étape importante dans l’inconscient collectif. Les allusions concernant l’entrée dans la vie active, vos ambitions, se font plus fréquentes, plus explicites. Que dire des réflexions de votre entourage sur votre vie sentimentale, et de cette étrange tradition appelée « Catherinette » qui vous stigmatise (certes joyeusement) si vous n’êtes pas mariés. Pourquoi la perpétuer aujourd’hui alors que la « norme sociétale » a bien changé et que rares sont les époux de cet âge ?

Je constatais alors que ces dernières années et plus spécifiquement 2008 ont été pour moi riches en évènements, changements et rebondissements.

Sans doute me trouverez-vous téméraire si je déclare avoir appris plus sur l’existence en une année que toute ma vie durant.

J’ai appris l’importance que suivre et défendre ses convictions avaient dans la construction de soi, et dans sa reconnaissance personnelle.

J’ai appris que si l’évidence s’impose à vous, sa mise en œuvre est parfois difficile voire douloureuse.

J’ai appris que les sentiments peuvent vous conduire loin, qu’ils savent mener une lutte acharnée avec la raison jusqu’à la faire défaillir pour un temps, sublime…

Seulement, la raison ne saurait s’effacer ad vitam æternam, elle guette et resurgit lorsqu’une faiblesse, un doute se fait sentir.

J’ai appris les déchirements de l’esprit et du cœur, la souffrance de la passion, le détachement impossible, et l’oubli improbable?

Je me suis trouvée tour à tour pathétique telle l’héroïne de Guy de Maupassant dans Une vie, amère, et finalement pleine d’espoir.

J’ai également appris que des relations amicales fondées sur des liens solides peuvent naître et se nouer dans un laps de temps réduit.

J’ai appris que parler peut effectivement soulager (oui, je sais ça faisait longtemps que certains me le disaient).

J’ai découvert la sensation du manque, rassurez-vous, je ne parle en rien d’une quelconque substance illicite.

J’ai réalisé et je réalise encore que le malaise et l’embarras peuvent inhiber tout un être. Que les regrets s’accumulent parfois.

J’ai appris que les déceptions jonchent notre chemin, qu’elles sont autant d’obstacles à surmonter pour continuer d’avancer.

J’ai appris, j’apprends et je n’aurai de cesse d’apprendre. Comme disait Joe Dassin : « il est long, il est loin le chemin » et parfois il est bon de « s’arrêter dans un coin » et de profiter des instants présents sans trop penser. Car oui, j’ose le dire si je tiens fort à l’expression cogito ergo sum, ne plus penser peut-être un bienfait formidable.

Vous pouvez ranger les violons, j’arrête ici de vous dévoiler mon introspection.

Ah et j’allais oublier : connaissez-vous la métaphore freudienne de l’iceberg ? Selon lui, un individu ne dévoile que 10% de ce qu’il est vraiment…

Bien à vous,

Alexandra


vendredi 10 avril 2009

La loi Hadopi rejetée!

Quel retournement de situation, contre toute attente la loi Hadopi a été rejetée!
Vous trouverez en fin de ce billet un dessin amusant de Martin Vidberg illustrant l'assemblée nationale au moment du vote (tiré du site Lepost.fr)
Pour celles et ceux qui n'auraient pas suivi cette actualité, je vous propose le texte d'un député écologiste, François de Rugy, pris sur le Point.fr ce jour. Il s'agit d'un extrait de billet écrit sur son blog:

"Alors que j'étais ce matin dans mon bureau ou en réunion à l'Assemblée pour préparer une proposition de loi que nous devons déposer la semaine prochaine, une collaboratrice de notre groupe m'a appelé pour me signaler que le vote allait bientôt intervenir sur ce texte et que, compte tenu du rapport de forces, il y avait une chance qu'il ne soit pas adopté. Lorsque j'ai accouru à l'hémicycle, j'ai constaté que plusieurs députés socialistes restaient groupés derrière la porte de l'hémicycle ou plus exactement derrière le rideau qui sépare le sas d'entrée du bas de l'hémicycle. J'ai évidemment compris qu'il s'agissait d'attendre là, la fin de l'intervention de la ministre pour faire une entrée groupée. Ainsi le groupe UMP se croyant majoritaire, sur la foi du décompte des députés effectivement installés à leur siège, n'allait pas tenter d'ultimes manoeuvres de procédures pour retarder le vote et "rameuter" à leur tour des députés UMP dispersés dans leurs bureaux... À notre grande surprise, cette petite précaution de dernière minute a marché. Comme quoi le vote d'un texte tient parfois à un rideau qui se lève ou se baisse au bon moment !"

Je trouve l'anecdote réjouissante, tout comme le ton du billet et tenais à vous le faire partager!


L'actu en Patate

jeudi 9 avril 2009

« Faites chauffer la gomme ! »


J-51 avant le prochain évènement Luynois : l’American Loire Valley Festival, qui se déroulera les 29, 30 et 31 mai au niveau des Varennes.
Pendant 3 jours, notre belle commune verra déferler une vague de bikers, une marée de blousons en cuir noirs, d’hommes tatoués et viriles à souhait, aux chevelures « samsonesques » ou plus rases, accompagnés de femmes sexy, arborant des hauts moulants qu’un concours de tee-shirt mouillé viendra peut-être rendre plus suggestifs.
Comment ça mon regard est stéréotypé ? Bon je l’admets, l’emphase était de rigueur dans cette brève présentation. Et puis si cela peut vous rassurer, je connais quelques motards qui ne ressemblent en rien à cette description.
Les moteurs vont vrombir, les pneus vont crisser et noircir l’asphalte, Luynes va gronder…
Les animations, dont je rappelle la gratuité pour les habitants de notre commune après inscription, vont battre leur plein au travers de concerts, de bike show, et autres démonstrations à l’instar de Dominique le Tronçonneur.
Francis Zégut, l’animateur radio atypique et incontournable des aficionados de musiques rock et dérivées, sera de la partie. J’avoue prendre beaucoup de plaisir à lire les billets d’humeur de ce féru et fin connaisseur de musique dans le magazine Rollingstone, à défaut d’être branchée sur les ondes aux heures de diffusion de son émission.
Luynes va donc vibrer au rythme des Harley Davidson et de leurs fans (Hells Angels affirmés et plus secrets, des surprises ?), ainsi qu'au son de groupes dont les noms laissent rêveurs vous en conviendrez : Los Putas, Truckers ou encore Diesel Rocker, Calibre 12, Johnny Jay et Natchez. De quoi nous « ramoner les cages à miel » comme dirait l’expert précédemment cité.
Je ne suis pas opposée à l’évènement en question, bien au contraire, il faut de tout pour faire un monde, qui plus est ces festivités répondent à une attente, j’en veux pour preuve la fréquentation lors des éditions antérieures et tant que l’amusement est au cœur de l’initiative, je n’aurai rien à redire.
En revanche, ce qui m’interpelle davantage c’est l’association avec notre « village paisible », sa conduite écologique, ses paysages ligériens et ruraux, ses monuments, qui un temps seront distraits par la pollution sonore mais pas seulement, des divers engins présents.
En termes d’identité et d’image, je cerne mal ce qui a motivé la décision d’accueillir cette manifestation dénotant largement avec les discours et le portrait dressé par notre maire au sujet de Luynes.
Si j’approuve la disruption et l’encourage même fréquemment (notamment en matière de pensée), la vision de notre L napoléonien trônant aux côtés du logo Harley Davidson et sous la roue d’une moto de la même marque me surprend.
Une chose est certaine, je m’y rendrai, j’observerai d’un œil curieux et ingénu ce qui s’y passe. Et qui sait ? Peut-être que se sera l’occasion d’apercevoir dans un accoutrement inhabituel l’un de nos élus, amoureux caché des montures métalliques.

Bien à vous,

Alexandra

dimanche 5 avril 2009

Ces chansons là...


Je ne sais si c’est la conjoncture, le temps ou un tout autre facteur ambiant qui m’échappe, mais ces derniers temps je trouve l’atmosphère tendu, empreint de petites tensions qui mises bout à bout, n’ont de cesse de parasiter notre quotidien.

Plutôt que d’amorcer un billet de compte-rendu sur le conseil municipal du 31 mars, je préfère m’adonner à la rédaction d’un texte plus frivole.

Qui plus est, j’ai perçu dans un précédent commentaire comme une crainte, un acte de défense à mes dires à venir, et je ne veux nullement accentuer le stress qui peut régner aujourd’hui et qui transparaît trop fortement à mon goût.

Ce billet prend des allures d’états d’âme, même si je ne puis dire avec certitude qu’il relève bien de cela.

Comment vous expliquer les raisons qui me poussent à écrire, alors qu’elles sont pour moi floues ? Je dois vous avouer que parfois je m’interroge sur la poursuite de ce blog.

Si l’envie d’écrire est bien présente, l’inspiration me fait défaut, les occasions se font plus rares et la fatigue m’astreint à délaisser mon ordinateur.

Certains bloggeurs parlent d’addiction, il y a sans doute une part de vérité dans ces propos, je ne peux en effet renier ce que la découverte de commentaires procure.

Trêve de blabla, je m’éloigne du sujet initial de ce billet.

Je souhaitais vous faire part d’un ressenti particulier, déjà évoqué au travers de « Robert Schumann et moi » : le rapport que l’on entretient avec la musique.

Notre état d’esprit nous rend plus ou moins réceptif à des chansons, des textes, des musiques.

Schumann occupe une place privilégiée, il vient fréquemment hanter mes pensées de souvenirs à la fois délicieux et cafardeux. Je crois que la première écoute est déterminante, les conditions dans lesquelles on se trouve à cet instant marquent pour longtemps les écoutes ultérieures et le lien qui nous unit à une œuvre. Le talent de Schumann réside dans la puissance évocatrice de sa musique, quand le psychique et le physique s’entremêlent et remuent tout un être.

Si la musique classique est reine dans ce domaine, il serait hasardeux d’exclure les musiques dites « populaires » dans leur capacité à procurer pléthore d’émotions.

Je me laisse souvent emporter par les rythmes et les textes de Debout sur le Zinc, « La déclaration » est sans doute ma préférée, le spleen de Radiohead, de Muse ou de Massive Attaque accompagne tantôt mes moments nostalgiques tantôt les plus lascifs, tout comme un vieux standard de jazz à la Glenn Miller Orchestra.

Ma bonne humeur, elle, réclame généralement des airs pétillants de toute époque, folk, légers, ou rock. Je dois d’ailleurs vous confier que je cache une facette un tantinet désuète. Il m’arrive d’écouter avec grand plaisir voire frénétiquement Georges Moustaki, Michel Delpech ou Joe Dassin (et bien d’autres). Qu’il s’agisse d’aller siffler sur la colline, d’un petit pain au chocolat ou de dépasser les autos à vélo et dans Paris, je suis toujours partante, et que dire d’un petit tour chez Laurette. Aaah, j’aime cette philosophie ! Aux premières notes, la mélancolie s’envole, la gaîté s’installe, et le monde devient folichon !

Il serait dommage de négliger le pouvoir de la musique. Par elle, les auteurs œuvrent finalement à rendre notre quotidien plus magique et plus poétique, mais bien plus, ils nous guident, nous accompagnent, ils traduisent nos états d'âme, nous éclairent parfois, et pour cela je les en remercie.

J’aborderai surement, prochainement, le pouvoir de la littérature. Elle aussi est une source de bien-être et d’évasion incontournable, venue sur le tard en ce qui me concerne mais dont je ne peux désormais plus me passer !

samedi 14 mars 2009

Tournée cantonale

A peine arrivée de Paris mercredi soir, que me voilà rendue au Lycée Agricole de Fondettes où se tenait une réunion de Claude Roiron visant à expliquer son désormais célèbre budget.
Oui, celui là même qui n’a eu de cesse de faire la une de la NR, controversé, source de discorde, dans l’opposition comme au sein de son groupe : le bugdet 2009 du Conseil Général d’Indre-et-Loire, dont le point de divergence et de contestation était l'augmentation de 12% de la fiscalité départementale.
Il faut reconnaître qu’il a suscité nombre d’articles et de réactions, il était un peu notre Dallas local, et c’est comme tel que la NR se plaisait à le présenter. J’ai souvenir de commentaires fort amusants contant la « querelle » qui opposait entre autre Claude Roiron et Philippe le Breton, et notamment d’une légende de photo qui disait cela : « c’était le temps où il l’appelait ma petite Claude ». L’univers impitoyable du Conseil Général que voulez-vous, tout y était, le dissentiment, l’émotion, etc.
Bref, aujourd’hui tout cela semble passé, les « dissidents » sont rentrés dans le rang, et le budget a finalement été voté, malgré les poursuites auprès du tribunal administratif.
J’étais ravie, enfin la décision de communiquer avait été prise, enfin les zones d’ombres allaient s’estomper, enfin une véritable action de proximité avec la population.
Je pense que ce rendez-vous répondait à une réelle attente des habitants, une explication de visu, a priori sans langue de bois, loin des éventuelles déformations médiatiques…
L’exposé fût relativement exhaustif, accompagné de l’incontournable powerpoint aux couleurs vives, peut-être un tantinet longuet, mais au demeurant clair et intéressant.
Je ne vais point m’attarder sur le détail qui j’espère figurera bientôt sur le site du Conseil Général pour toujours plus de transparence, en attendant vous pouvez y retrouver l’actualité. Je tenais en revanche à témoigner quelques observations.
Claude Roiron est une battante, c’est l’image qu’elle a véhiculé ce mercredi, forte de ses convictions, elle a su se montrer persuasive. Elle est, qui plus est, imperturbable. Devant les attaques quelque peu atypiques d’un professeur de l’université François Rabelais, elle a su rester calme et se défendre avec une certaine dextérité. Et pourtant, réagir à une accusation chantée sur l’air de la Marseillaise, et à des incriminations agressives n’est pas chose aisée.
Malgré cet incident, le débat a pu se poursuivre.

Une chose m’étonne, Luynes étant le chef lieu du canton, c’est d’ailleurs en vertu de ce titre que B.Ritouret a justifié l’augmentation de son INDEMNITÉ (et non salaire, je vous prie de m'excuser pour cette faute IMPARDONNABLE) pourquoi était-il absent ?

Bien à vous,
Alexandra

vendredi 13 mars 2009

Vive la Culture, vive la Région Centre !

Je m’octroie une petite pause dans l’achèvement de mes nombreux travaux en cours afin de vous faire part de mes impressions sur une journée somme toute passionnante.

Hier, se tenait en lieu et place de la maison de la Magie à Blois, le Forum de la Culture de la Région Centre.

Le chef lieu du Loir-et-Cher a une nouvelle fois, après les récents États Généraux, servi la Culture.

Les acteurs des milieux culturels ont répondu présents et en masse à ce rendez-vous d’une très grande qualité. Associations, élus, artistes, etc. tous ont honoré l’évènement. [Enfin, quand je dis tous, je n’ai pas croisé un seul de nos représentants Luynois (office de tourisme compris), mais je ne doute pas qu’ils soient très pris par la mise en place de l’American Loire Valley Festival.]

L’organisation était exemplaire, qu’il s’agisse des intervenants, des thèmes, des débats et de l’accueil, rien n’a été négligé (à l’instar du buffet...).

Chaque participant s’est vu remettre une élégante mallette comprenant outre le programme, une synthèse de l’atelier de Châteauroux relatif aux pratiques culturelles évènementielles (qui risque de m’être fort utile), une bibliographie, ce qui est rare et noble [même si elle n’est pas classée (sic)], et enfin un pertinent livret de 67 pages dressant un panorama de la culture en Région Centre, vous en conviendrez, que de brillantes initiatives !

Nous avons pu compter de prestigieux invités tels Bernard Faivre d’Arcier, l’ancien directeur du festival d’Avignon, Catherine Trautmann, Robin Renucci, Jean Blaise ou encore Jean-Pierre Pichard, sans oublier François Bonneau pour ne citer que les plus connus.

De nombreux sujets ont été abordés et analysés.

La démocratisation de la Culture en est un, André Malraux, sa vision, ses propos sur la vocation du ministère de la Culture : « faire accéder les chefs d’œuvre de l’humanité au plus grand nombre », les évolutions.

Pour arriver au constat que si nous assistons depuis quelques années à une prolifération de « l’offre culturelle », la demande stagne.

L’importance du premier contact avec la culture a très tôt été mise en évidence, cela me paraît fondamental, je ne pouvais qu’adhérer à cette thèse. Le parallèle avec le festival Théâtre en Val de Luynes et l’une des représentations qui s’était déroulée au Château de Taillé, à Fondettes, était obligé. Le domaine, qui est un centre de vacances de la ville de Saint-Denis, avait vu se jouer « le Dindon » de Feydeau, et il avait été convenu que les enfants du centre pouvaient y assister, gracieusement cela va de soi. Je ne sais réellement quel rapport ces enfants entretenaient avec le théâtre avant ce jour, j’imagine néanmoins qu’ils n’avaient guère eu l’opportunité de contacts avec cet art. Quelque peu dissipés avant le début de la pièce, le silence les a pris dès le retentissement des trois coups de brigadier et l’entrée des acteurs. Ils étaient attentifs, réceptifs et visiblement charmés, leurs regards en disaient long.

Je sais que ce moment là, ils ne vont pas l’oublier, et je sais aussi que ce moment là a suscité chez certains un plaisir qu’ils vont souhaiter renouveler, ma question reste, est-ce que les moyens de le faire leur seront donnés ? Je ne l’entends pas au sens financier mais en terme d’accès. Il faut rompre avec les représentations qui viseraient à réserver certaines formes d’expressions artistiques, culturelles à certaines catégories, en pensant qu’elles n’en intéresseraient pas d’autres. La culture doit rassembler et non exclure. C’est tout le combat d’une association : « Culture du cœur ».

Dans la continuité, le thème du déterminisme a été traité, le rôle de l’éducation bien évidement, la médiation, la nécessaire reconnaissance de la diversité culturelle et son encouragement, notamment dans les quartiers, car elle contribue à sa vie et in extenso à celle de la ville. C’est d’ailleurs l’une des actions menées par la Villette pour qui l’approche culturelle se fait aussi en fonction du quartier, et qui dans la gratuité de certaines manifestations revendique un acte à la fois symbolique et politique.

Le patrimoine, le tourisme n’ont pas été oubliés, le premier étant perçu comme un « fondement identitaire pour une région, pour une ville », le second comme étant « au service de la démocratisation culturelle et du développement local ».

Il a également été dit qu’implanter la culture dans des zones qui en était dépourvues, c'est-à-dire, l’envisager en partie en termes d’aménagement territorial comme cela a souvent été le cas n’est pas une solution. Il s’agirait finalement plus d’un outil, la culture ne doit pas être qu’une proposition, elle doit se construire ensemble.

Cette journée fut une grande réussite, la salve d’applaudissement destinée aux organisateurs était amplement méritée. Bravo à eux !


PS: Cette journée fût aussi pour moi l'occasion de rencontrer et de discuter avec des personnes passionnées et très intéressantes, des personnes comme je les aime, dévouées à une cause, un art... et oui, je n'ai que des points positifs sur ce forum...

samedi 7 mars 2009

Quelques heures avec un clown…


Il est des journées où tout vous semble gris, le temps, vous, vos perspectives.

Il est des journées comme ça qui tendent à se répéter, un jour, puis deux, puis trois.

Votre quotidien est maussade, votre motivation amoindrie, et la mélancolie devient alors votre plus fidèle compagnon…

Les envies vous abandonnent, le sommeil vous fuit…

Billet d’humeur ? Oui, c’est certain.

Malgré le travail, quelque peu oppressant de ces dernières semaines, sans parler de la rudesse des trois prochaines, j’ai ressenti le besoin de m’exprimer ici, comme il m’est arrivé de le faire autrefois.

L’écriture est finalement un exutoire que j’ai longtemps négligé et dont je ne peux aujourd’hui me passer.

Loin de moi l’idée de vous communiquer ma nostalgie, préservez-vous-en !

C’est plutôt une expérience incroyable que je souhaite partager avec vous.

Mon après-midi a connu ses instants d’évasion, de joie et de rire.

Dans le cadre d’un projet d’étude, l’équipe de micro-agence dont je fais partie s’est investie d’une mission peu banale. Réaliser des « micro-clips » visant à promouvoir l’album de l’artiste dont nous sommes chargés de la communication.

L’objectif : créer du « buzz » (notion très tendance en communication, plus facile à dire…).

Le concept : plusieurs teasers diffusés les uns après les autres sur le net, un personnage, un lieu, une scène burlesque accompagnée d’une musique de l’artiste, sélectionnée avec soin.

Quand je dis personnage, il faut aussi l’entendre au sens de phénomène.

C’est ainsi que nous avons fait la connaissance de « Madame Bettina » une femme clown réjouissante, décalée, et par-dessus tout terriblement attachante.

Je ne vous cache pas que j’avais quelques appréhensions ou plutôt aprioris avant de faire sa connaissance.

Je n’ai jamais cultivé une grande affection pour les clowns, le tandem clown blanc et Auguste n’ayant jamais été, pour moi, à l’origine de mémorables fous rires.

Mais elle, elle vous entraine, elle entraine tout le monde !

Quel régal d’arpenter Paris en sa compagnie et surtout l’avenue Montaigne, son accoutrement surprend les passants, sa gouaille les interpelle. Elle nous convie dans son univers et c’est de gaîté de cœur que l’on accepte (toutes origines sociales confondues).

L’épisode du métro reste un souvenir cocasse et à n’en pas douter impérissable, pour nombre d’usagers d’ailleurs.

Les sourires se lisaient instantanément, ils illuminaient les visages cosmopolites des « badauds », ses répliques totalement improvisées suscitaient engouement et éclats de rire, même de la part des forces de l’ordre présentes sur la ligne 1.

Elle a su, dans un lieu où la tristesse est souvent reine et l’individualisme exacerbé, créer une communion entre des personnes qui ne se connaissaient pas et que parfois tout opposaient. Les sourires, les regards complices et heureux sont la plus belle marque de reconnaissance qui soit.

Son thème de prédilection était la journée de la femme, féministe au sens noble du terme, elle récoltait les avis de ses dames et de ses messieurs sur l’intérêt d’une telle journée, souvent quoi devant une telle fougue, une telle spontanéité, un tel aplomb et son humour. Il est vrai que, finalement, l’existence d’une telle journée vient souligner l’absence d’une réelle parité, dans certains milieux plus que d’autres, dans certaines contrées plus que d’autres, oui, mais la France est loin d’être exemplaire.

Bref, ces trois heures passées en sa compagnie furent exaltantes et distrayantes. Le bonheur d’une rencontre inoubliable qui a su l’espace d’un moment me redonner du baume au cœur.