mardi 26 août 2008

La Guinguette c’est chouette !



Quel titre accrocheur vous ne trouvez pas ?
Du slogan de haut niveau… où la rime est un préalable indispensable… (sic)

Je n’étais guère sémillante aujourd’hui, la mélancolie m’a de nouveau envahie et il m’était difficile de la gérer… Emportée par ce raz de marée morose, je décidais d’aller dans la belle cité de Tours, histoire de chasser mes idées noires, voir du monde, errer dans les rues étroites et pavées du vieux de Tours que j’apprécie tant pour sa beauté, son passé et l’atmosphère qu’il dégage et flâner le long des bords de Loire.
Mais avant, un petit détour par la Boîte à Livres s’est imposé, c’est la rentrée littéraire, et depuis trois ans maintenant, ce rendez-vous m’est devenu incontournable. Me voilà le nez dans les bouquins, dont le choix est impressionnant, je m’attache généralement d’abord au titre, qui m’incite à parcourir la quatrième de couverture, qui m’amène à acheter ou non le livre.
Bref, je dois être séduite, et c’est J’aime pas l’amour… ou trop peut-être, premier roman de Vanessa Caffin, jeune écrivaine de 32 ans, qui attire mon attention et sur lequel mon choix se porte. Son acquisition faite, je me rends tout naturellement à la guinguette de Tours sur Loire. Il fait beau, le cadre et l’ambiance sont agréables. C’est avec un café que je m’installe à une table, avec vue sur la Loire, les piles du pont Wilson et mon île Simon bien-aimée, seule, mais tout de même accompagnée de mon élu littéraire. Je bois mon café et comme à mon habitude je prends le temps d’observer l’espace de vie dans lequel je me situe. Il y a du monde mais c’est raisonnable, des couples, des touristes, des groupes d’amis et surtout quelques solitaires, qui comme moi, sont venus se changer les idées autour d’un verre et d’un bon livre et le tout dans un climat convivial. Ce lieu a des allures de bal populaire, presque d’un autre temps, et malgré mon spleen récalcitrant… je m’y sentais bien.
Une fois plongée dans l’ouvrage, je ne pouvais m’en détacher… le style est fluide et l’histoire captivante, « un roman moderne et incisif qui brosse un tableau à la fois tendre et cruel des relations humaines » comme c’est écrit en fin de quatrième de couverture… je ne peux que confirmer.
Je vous encourage à vous le procurer et si vous pouvez, aller le savourer sur les bords de Loire, un délice.
Puis, après quelques heures, je suis retournée musarder dans les rues tourangelles avant de rentrer à Luynes. Qu’il est bon de s’évader ainsi parfois, laisser vagabonder son esprit grâce à une lecture exquise, passionnante et devant un ravissant paysage…

Bien à vous.

vendredi 22 août 2008

Nos élus et internet…

Après une évasion poétique, je fais mon retour dans le monde terre à terre (ou virtuel ?) de la « politique »…
A vrai dire, il s’agit plutôt ici d’une réflexion…
C’est les vacances pour un grand nombre de nos élus, loin d’une quelconque université d’été, ils se reposent très certainement, et ont bien raison…
Néanmoins, j’observe et je m’interroge…
Alors que les nouvelles technologies et plus particulièrement internet (blogs, forums, etc.) envahissent la sphère politique et font partie intégrante des stratégies de communication des élus, notre président en première ligne mais aussi la plupart des personnalités politiques (cf. B.Obama), à Luynes, il souffle comme un vent de désintérêt pour ces derniers depuis les élections… (Car pendant la campagne, ça y allait fort !)
Qu’advient-il de l’information ? (j'exclus de ce constat ces deux mois estivaux bien entendu)
Bien sûr, nous avons l’organe qu’est le Tambour, récemment « revu et corrigé », mais dois-je rappeler qu’il sert principalement les associations, et n’est en aucun cas un outil de propagande ou de polémique… Quant au site de la mairie…
C’est pourquoi, en quête de renseignements sur ce que peuvent penser nos élus, mais aussi et surtout l’opposition, je vais fréquemment consulter leurs blogs…
Mais en vain… quelle tristesse de ne voir aucun nouvel article, aucune réaction, aucune critique… Un silence, inexpliqué, règne sur les blogs luynois… Essayons de comprendre…

Alors que Libération faisait sa une du 4 août sur le thème du réseau de communication intantanée ou nouveau service de microblogging Twitter, intitulé : Twitter, la nouvelle arme des politiques, Luynes semble rester hermétique à ce changement. (sic)
Ce reportage (et j’ouvre ici une grande parenthèse), extrêmement intéressant, cerne bien l’ampleur du phénomène, accès sur l’immédiateté de l’information, l’interactivité, qui pousse à son paroxysme le concept de démocratie participative si chère à Ségolène Royal et sur ses dérives.
Dominique Wolton, chercheur au CNRS, élabore une analyse objective de ce phénomène, de l’engouement qu’il suscite et de ses limites. Internet permet une libre expression, affranchie de la presse et de son institutionnalisation, et en cela constitue un contre-pouvoir, concept jusque là séduisant non ?
Mais du côté de l’homme politique, ce système à un coût, gérer le flux de l’information toujours croissant est chronophage et de plus il ne peut se substituer aux autres instruments, presse, terrains, etc. Avec, un danger supplémentaire, qui est la « saturation du message politique »… et son inintérêt. Trop d’information tue l’information en quelque sorte…
D. Wolton explique qu’un trop plein d’interactivité « risque d’accentuer l’agitation politico-médiatico-démocratique. Le public rentre dans une sorte de voyeurisme vis-à-vis des hommes politiques : il veut en savoir toujours plus sans être jamais rassuré (…). »
« Cet idéal de la vérité instantanée du direct » serait un mythe dans le sens où, « le direct ne vaut pas grand-chose sans son contexte, sans mise en perspective, sans connaissance ». Et c’est là tout le travail d’un bon journaliste, mais aussi des sociologues, historiens, etc. « La compréhension, l’action, requiert du temps. »

J’en arrive donc à la conclusion qu’à Luynes (et à son échelle), on a bien compris le péril qu’internet peut occasionner et que donc, on prend son temps… On joue la prudence…
Cependant, si on pousse un peu plus la réflexion, on constate que bien plus que de prendre son temps, on le fige, en un mot, c’est l’inertie.
Mais cette option comporte des risques, car pas d’information entraine aussi des questionnements et donc des extrapolations qui se muent parfois en rumeur pour arriver à de la désinformation…
Plus sérieusement, toute dérive est dangereuse, heureusement que nous ne sommes pas tenus en haleine par les péripéties de nos élus luynois en vacances, qu’ils se fassent dorer la pilule en bord de mer à Ibiza ou ailleurs, partent en randonnée au Népal nous est bien égal (oui je leur prête de grandes aventures, car comme ça je suis sûre de ne pas dévoiler à mon insu, par le plus grand des hasard, leur lieu de villégiature que je connais pas, afin qu’ils ne se fassent assaillir par des hordes de paparazzi…), en revanche, qu’ils réagissent face à une décision qui se veut contraire à leurs principes me paraîtrait logique… mais il faut croire que non.
Qu’il est aisé de résumer la situation. Le blog de Monsieur Ritouret et de Luynes à venir est déserté depuis leur victoire aux élections, celui de Vivre à Luynes a carrément été rayé des pages web, à l’image de Lionel Jospin au lendemain de sa défaite de 2002, il a disparu (mais ils ont tout de même publié un tract en juin), quant au blog de Luynes c’est vous, il est en deuil, le décès de J. Dumont semble avoir marqué un coup d’arrêt à sa gestion. Pourtant, c’est de ce blog que j’attendais le plus de réactivité, pourquoi Monsieur Rafin n’a-t-il pas « pris le clavier » pour s’exprimer sur le Théâtre ? Pour défendre son si beau bébé ? Tant de questions qui restent sans réponse… mais qui, je l’espère, connaîtrons quelques éclaircissements prochainement, et pourquoi pas par le biais de ce blog… puisque c’est l’une de ses vocations !

Bien à vous.

Alexandra.

Chant d'automne

Moi qui n'avais pas gardé un excellent souvenir de Charles Baudelaire, je le redécouvre favorablement aujourd'hui avec ce poème.
Il faut dire que l'étude des Fleurs du Mal et plus spécifiquement du Spleen et idéal avait été laborieuse et au final, fastidieuse.
Quant à mon oral du bac de français, où l'examinatrice me choisit l'invitation au voyage, ce fût une expérience pénible...
Je reconnais qu'à cette époque, je n'étais guère réceptive à la poésie et aux poètes, surtout tourmentés comme l'était Charles Baudelaire, preuve formelle que les temps et les mentalités changent. Mais, et là on y verra une certaine constance tout de même, les philosophes des Lumières me fascinaient!
A croire qu'une lutte acharnée entre poésie et philosophie se livrait dans mon for intérieur, pour aujourd'hui vivre en parfaite harmonie et complémentarité. Ce doit être le début de la sagesse... (sic)
Chant d'automne tombe à propos, il reflète justement l'ambiance de cette journée pluvieuse, prémices de la prochaine saison.
Ce poème est une expression du spleen et de l'obsession que l'auteur à du temps. Il y associe à la pensée de l'hiver qui vient, l'attente anxieuse d'une mort prochaine. Le spleen, chez Baudelaire relève d'un état pathologique, loin de la mélancolie de Lamartine...
Baudelaire fut toute sa vie malheureux, enfant, il fut traumatisé par la mort de son père et le remariage de sa mère, révolté face au monde qui lui est contemporain, il souffre de solitude morale qui lui inspire des visions d'exil, l'écriture et l'utilisation des images, des symboles, ont vocation d'exutoire, mais en vain.
Ses écrits respirent de sincérité, lui longtemps incompris. Dans une lettre à M. Ancelle, il s'expliquait ainsi: "Faut-il vous dire, à vous, qui ne l'avez pas plus deviné que les autres, que, dans ce livre atroce (Les Fleurs du Mal), j'ai mis toute ma pensée, tout mon cœur, toute ma religion, toute ma haine; il est vrai que j'écrirai le contraire, que je jurerai mes grands dieux que c'est un livre d'art pur, de singerie, de jonglerie, et je mentirai comme un arracheur de dents".
Mais ne réduisons pas Baudelaire au spleen, pour s'en affranchir, il est en perpétuelle quête de l'idéal qui se manifeste dans ses rêves de beauté, beauté à qui il voue un culte, comme dans sa soif de pureté...
Baudelaire maniait et transmettait dans ces poèmes autant la volupté que le désespoir ou l'angoisse...
Place à présent à:

Chant d'automne

I

Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

II

J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !


Je pense que mon incursion dans le vaste monde de la poésie prend fin ici, au moins pour un temps. J'espère ne pas trop vous avoir ennuyé avec mes "états d'âme"...
Bien à vous.
Alexandra

mardi 19 août 2008

ô poésie...

Après Paul Eluard, Paul Valéry...
Paul Valéry déclarait à propos de la poésie qu'elle "est l'essai de représenter ou de restituer par les moyens du langage articulé ces choses ou cette chose que tentent obscurément d'exprimer les cris, les larmes, les caresses, les baisers, les soupirs, etc." Il voit le poète comme l'homme le plus lucide et le plus raisonnable. Loin du cliché de l'artiste torturé et sous emprises qui lui colle bien souvent à la peau.
Il se fait le poète de l'intelligence universelle et entend bien ne rester étranger à aucune réalité.
Bref, derrière une conception se cache cependant une œuvre, non dépourvue de sensualité, de mystère et de lyrisme, plutôt variée où il se consacre à des thèmes comme les séductions de l'esprit malin dans Ebauche d'un Serpent, l'angoisse et le désespoir dans le Cimetière marin, que sais-je encore?
Personnellement, j'affectionne particulièrement ce poème ci: Les Pas
Je vous le laisse apprécier et comme disait P.Valéry: "Mes vers ont le sens qu'on leur prête"


Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.

Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus!
Dieux! ... tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus!

Si, de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,

Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon cœur n'était que vos pas.



Alors? Vos impressions?
J'espère qu'il vous a plu...
Bien à vous,

Alexandra

dimanche 17 août 2008

Le bonheur est sur les bords de Loire… ou presque.

Alors que je me réveille, après une nuit où le sommeil m’a en partie échappé, j’ai la désagréable surprise de constater le morne temps… J’hésite un moment avant de me lever, à quoi bon me dis-je. Et puis je décide de prendre les choses en main, je me persuade de réussir à rompre avec les sombres et maussades pensées qui monopolisent actuellement mon esprit.
Les heures passent… et enfin, le soleil daigne pointer le bout de son nez… Un rayon de soleil c’est mieux que rien et ça me motive pour me rendre au marché des potiers à Langeais.
Langeais, petite commune d’Indre-et-Loire, est un lieu que j’apprécie pour son calme, son histoire et sa beauté. Son château, en prise totale avec le bourg, est somptueux et je regrette parfois que Luynes n’ait pas cet avantage, néanmoins, notre promontoire à son charme.
Le marché est intéressant et donne à la ville des allures de petit village de montagne riche d’un savoir-faire artisanal, le relief en moins. Des artistes de toute la France sont présents et le talent est au rendez-vous, je tombe en admiration devant certaines sculptures et poteries, mais ma bourse ne me permet pas de faire quelques acquisitions, alors je me contente de l’émerveillement que leur vue me procure.
A mon retour, alors que je longe les bords de Loire, je me sens soudainement attirée par les steppes ligériennes et l’envie de m’y promener…



Le paysage est enchanteur, le soleil illumine le chemin avec une douceur printanière, qui lui confère de jolies teintes pastelles, le vent léger agite les feuilles des arbres et fait se courber les grandes herbes qui ondulent délicatement et bruissent harmonieusement. Quel endroit placide et magique ! Un regard m’a incitée à cette balade mais c’est tout mon être qui la réclamait…
Je me régale de ce décor, tantôt aride et tantôt verdoyant.







Et cela me renvoie à toute la symbolique de la vie, sa dualité, avec d’un côté, la dureté de la réalité qui nous impose parfois désillusions, tristesse et souffrances, et de l’autre, l’espoir, moteur de la vie, l’espoir que rien n’est jamais perdu, que les lendemains peuvent être radieux, qu’après la pluie vient le beau temps comme dit le célèbre adage. Et je m’y accroche… Je m’efforce de croire qu’à chaque dilemme il y a une solution et me laissant emporter dans un élan idéaliste que la pureté de l’air et la magnificence du site ont engendré, je me suis dit que le bonheur doit toujours finir par triompher !
J’arrive enfin à hauteur d’un sentier menant sur la plage… Je me sens presque apaisée, l’horizon est splendide, je m’installe alors, une petite île se présente devant mes yeux ce qui me ravit, mes pas ne m’ont sans doute pas menée là par hasard… J’observe et j’écoute le murmure de l’eau, je sens le vent sur mon visage et qui balaye mes cheveux, quel bien-être… Je ferme alors les yeux pour mieux m’imprégner de cette atmosphère d’abord joyeuse puis mélancolique.









Mon imagination me guide ensuite, je suis seule et pourtant je ressens une présence, alors j’ouvre les yeux et cela devient un manque, je m’empresse donc de les refermer et repars dans quelques songes idylliques et sensations délicieuses…

Je suis bien et je n’ai guère la volonté de m’extraire de ce lieu, mais le vent se fait brusquement plus frais, le soleil disparaît… il est tard, je dois rentrer.


(Pour les myspaciens et myspaciennes, plus de photos dans l'album "Bords de Loire") ;-)


samedi 16 août 2008

Une petite escapade luynoise… ça vous tente ?

Ce n’est plus un secret pour personne, excepté peut-être pour d’éventuels nouveaux venus sur ce blog, Luynes, ma commune natale, m’est précieuse. Et pourtant, à l’adolescence je n’en ai pas toujours pensé que du bien… J’avais besoin d’évasion, la ville et ses animations en tout genre, l’urbain me séduisait, et je maudissais le peu de transports en commun qui desservait mon « village »…
Et puis, vint la période du lycée, les levers à 6H du matin pour attraper le bus de 7H05 au niveau du presbytère, qui me valut quelques sprints dans la rue de l’aqueduc, dignes d’un 100m aux J.O. Quant aux joies du bus, très peu pour moi, ou plutôt devrais-je dire, les joies de la ligne 55... Le bus, bondé, avait cette faculté à vous éprouver avant même que les cours ne soient commencés. Les désagréments olfactifs et la moiteur de la « carlingue », surtout avec l’arrivée des beaux jours, associés au manque de places assises, induisant un ballotement tout au long du trajet qui vous faisait regretter d’avoir pris le temps de petit-déjeuner, avait sur moi l’effet d’un repoussoir. D’ailleurs certains professeurs du Lycée Balzac nous reconnaissaient du mérite ! Bref, le soir venu, après le stress de la journée, la fatigue, il me tardait de retrouver mon petit cocon luynois. Et c’est à ce moment là que j’ai réalisé que vivre ici était un privilège.
Et aujourd’hui, j’affectionne ma commune, m’y intéresse sous toutes ses coutures, sa vie politique, son patrimoine, sa nature, tous ces éléments me sont chers.
Le récit qui va suivre et les photos qui l’agrémentent, datent du 16 juillet 2008, où l’envie folle de partir à travers Luynes m’a envahie une nouvelle fois. Et c’est donc munie de mon appareil photo que je me suis lancée dans cette petite fugue éphémère. Qu’il est bon de s’échapper de la routine, d’essayer de se soustraire à certaines pensées trop présentes et parfois douloureuses, de communier avec la nature, observer et ouvrir les yeux sur des lieux, des monuments que nous avons coutume de côtoyer, et qui ont à souffrir, de fait, de notre indifférence si injuste, de se donner le temps de les apprécier pleinement, se laisser porter par leur histoire, par leur beauté parfois simple, et méditer, bercé par le silence de la campagne alentour que seul vient rompre le retentissement des cloches de l’Eglise Ste Geneviève.
Alors que je quitte mon logis, je m’oriente vers le bourg, il faut dire qu’un détour par le bureau de poste s’impose à moi. Pour m’y rendre, je décide d’emprunter la rue de l’Aqueduc, elle est ensoleillée, paisible, le chant des oiseaux qui peuplent les bosquets m’accompagne tout du long, et soudain j’aperçois le clocher de l’Eglise, cette vue, pourtant habituelle, me procure un certain ravissement, ce ciel bleu, pur, comme toile de fond n’y est probablement pas étranger.



Me voilà au centre ville (ne riez pas, il s’agit bien d’un centre ville ! Mauvaise langue que vous êtes !), les halles, joliment fleuries, n’offrent que plus de caractère au lieu, mettant la rue en valeur, ainsi que les maisons à colombages avoisinantes, comme la maison du XVe, et l’église qui majestueusement semble veiller sur notre bourg modeste mais agréable où il fait bon flâner…







Une fois mon courrier déposé, je me dirige vers les Varennes, pour aller à la rencontre du lavoir qui toute petite m’intriguait, comme ce petit pigeonnier, à qui nombre de personnes ne trouveront rien d’extraordinaire. Mais le voir ainsi, sobre, abandonné, paraissant ne recevoir d’égard que par la végétation, lui donne un charme auquel je ne reste pas insensible.





Ma promenade suit son cours, je m’accorde un nouveau crochet par les escaliers qui donne accès au prieuré… Ce petit coin là, je ne l’explique pas plus que ça, mais je l’aime. Je l’ai arpenté plus jeune, seule ou avec des amis, en quête d’aventure, de montée d’adrénaline, nous nous y rendions, insouciants, pour pratiquer ce que nous considérions comme de la spéléologie dans les ruines d’une maison troglodyte, aujourd’hui fermée de toute part. Cet endroit avait quelque chose d’énigmatique, mystique presque et d’excitant.



Aujourd’hui, le chemin ombragé qui lui est caractéristique, sa vue imprenable sur la vallée de la Loire, ses ronces tentaculaires qui bouchent l’accès des quelques entrées dans la roche à peine visibles, lui confère toujours son aspect mystérieux. Jamais je n’y croise personne et j’aime y passer, m’y arrêter et m’y recueillir, je m’y sens bien, tout simplement bien.



Je me remémore, avec beaucoup d’amusement, qu’à la nuit tombée, à un retour de feu d’artifice, mes amis et moi avions eu l’idée, diabolique, de faire emprunter ce raidillon à quelques copains-copines, profanes du lieu. Bien sûr, la tentation de cultiver le mysticisme de ce site était trop grande, accentuée par la noirceur de la nuit et ses bruits étranges, nous inventions alors quelques histoires angoissantes, sur de prétendus évènements troubles voire occultes qui seraient survenus là et qu'encore aujourd’hui la fréquentation de l’endroit était douteuse…En y mettant les formes, la frayeur fut garantie à nos néophytes et nous autres, initiés, nous régalions de quelques fous rires étouffés pour ne pas perturber l’ambiance inquiétante… Et croyez-moi ou non, mais dans ces circonstances, l’imagination est décuplée, tant chez les pauvres « victimes » que chez les affreux « bourreaux ».
Et puis, après avoir fréquenté cet endroit que je connais bien, j’ai voulu m’éloigner et me suis acheminée vers les confins luynois, en direction de Saint-Etienne de Chigny… J’ai longé la rue Joseph Thierry par un cagnard que je ne soupçonnais pas, arrivée au Pont de Grenouille (on ne rigole pas… vous êtes terrible !) j’ai pris la direction du Moulin Hodoux.

Aaah, la campagne, ses champs, son océan de verdure à ma gauche, ses vallonnements plus loin, je me sentais libre, si libre que le manque d’ombre, pourtant contraignant à l’origine, ne venait ni gêner cette sensation ni la sérénité qui m’habitait.





Enfin, la route m’a menée en haut du cimetière, au milieu des vignes, là où le château s’offre à notre vue de façon gracieuse et généreuse… admirez l’édifice… lui qui surplombe la commune comme pour la protéger… mérite bien qu’on s’y attarde un moment, non ?







Alors… elle n’est pas belle ma ville natale? Cette autre facette vous a-t-elle convaincus de venir ? Ne serait-ce qu’y jeter un œil ?

Et pour les joyeux urbains… Tours n’est qu’à 20 min…

vendredi 15 août 2008

Découverte...

Après une immersion dans la philosophie, c'est aujourd'hui dans la poésie que je me plonge, je ressens le besoin, l'envie de m'imprégner de la volupté des poètes, de leurs rêves, leurs idées, leurs idéaux, leurs visions de la vie, leurs pensées, leurs utopies, leur mélancolie également...
Et mon choix s'est porté sur Paul Eluard, dont je ne connaissais enfin de compte pas le talent poétique et sa formidable inclination pour le thème de l'Amour. Trop préoccupée à l'associer au mouvement Dadaïste puis Surréaliste, dont l'étude ne m'a pas laissée le meilleur souvenir qui soit, j'en ai oublié de le lire et donc de l'apprécier. Un auteur se lit comme la musique s'écoute, il compose avec les mots comme le musicien le fait avec les notes. Et ce, dans l'unique but d'offrir une œuvre qu'il nous est donner d'estimer à sa juste valeur.
Pour le découvrir, je vous propose trois poèmes (jamais deux sans trois...), Ma morte vivante, L'absence et Je rêve , qui me touchent particulièrement. Et vous incite vivement à découvrir ou redécouvrir cet artiste des mots (cf. La mort, l'amour, la vie)

Ma morte vivante


Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même

Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s’est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l’amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n’avanceront plus, il n’y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos

Il m’est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j’ai crue infinie

Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau
Pareil au tien, cerné d’un monde indifférent
J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres.

L'absence

Je te parle à travers les villes
Je te parle à travers les plaines
Ma bouche est sur ton oreiller
Les deux faces des murs font face
A ma voix qui te reconnaît
Je te parle d'éternité O villes souvenirs de villes
Villes drapées dans nos désirs
Villes précoces et tardives
Villes fortes villes intimes
Dépouillées de tous leurs maçons
De leur penseurs de leurs fantômes


Campagne règle d'émeraude
Vive vivante survivante
Le blé du ciel sur notre terre
Nourrit ma voix je rêve et pleure
Je ris et rêve entre les flammes
Entre les grappes du soleil Et sur mon corps ton corps étend
La nappe de son miroir clair.


Je rêve

Mon amour pour avoir figuré mes désirs
Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre
Tes baisers dans la nuit vivante
Et le sillage de tes bras autour de moi
Comme une flamme en signe de conquête
Mes rêves sont au monde
Clairs et perpétuels.

Et quand tu n'es pas là
Je rêve que je dors je rêve que je rêve.

mardi 12 août 2008

Festival Théâtre en Val de Luynes : suite et fin…

Chères lectrices, chers lecteurs, je vous prie de bien vouloir m’excuser, prise entre autre par le festival, je n’ai pu tenir à jour ce blog et rendre compte des représentations au jour le jour.
Je me rattrape à présent…

Mardi 5 août, le château de la Plaine à Fondettes accueillait Marivaux et son jeu de l’Amour et du hasard, pour cette seconde représentation, la météo nous fut l’honneur d’être clémente, une belle journée ensoleillée laissa place à une douce soirée d’été, toutes les conditions étaient donc réunies pour que la troupe du Théâtre des Deux Rives fasse revivre Marivaux !
Quel plaisir de voir affluer le public, la pièce, remarquablement jouée, rencontra un franc succès !
Les dialogues de Marivaux font mouche, son humour, sa poésie, le rende très accessible et par-dessus tout, et là est tout le talent de l’auteur, certaines répliques n’ont pas pris une ride !
J’aime sa vision de l’Amour, de la séduction, ses perceptions…
Lorsque le personnage de Sylvia déclare que « les hommes en société font bonne image, mais qu’à la maison, ils font la grimace », je me dis que malgré presque trois siècles qui nous séparent de la création de la pièce, et malgré les évolutions sociales, l’homme reste constant…
Et que par conséquent, femmes d’hier et d’aujourd’hui … même combat !
Heureusement, Marivaux fait toujours triompher l’Amour, et Dorante s’avère être un parfait gentleman, beau et romantique à souhait… Merci au théâtre de nous faire rêver !!!
Cette représentation ne fut pas sans surprise… En effet, la présence d’une personne, saluée par la troupe, ne resta pas inaperçue. Olivier Rafin, notre maire sortant, accompagné de son épouse et plus rebelle que jamais sur son scooter, est venu assister à la pièce et renouer ainsi avec un passé pas si lointain. Il fit ici son grand retour au sein de la communauté Luynoise et de ses alentours, amatrice du festival !

Vendredi 8 août, nous voici réunis dans ce magnifique lieu qu’est le château de Chatigny, lieu enchanteur où richesse historique et trésor architectural fusionnent parfaitement avec la culture théâtrale ! Mme Benoit du Rey et sa famille nous ont offert un accueil des plus chaleureux que jamais nous n’oublierons.
Avant que la troupe n’entame son triptyque de Tchekhov composait d’Une demande en mariage, de l’Ours et du Jubilé, elle offrit en cadeau à Mme Benoit du Rey et à la plus grande surprise de cette dernière et des spectateurs, la lecture de deux petites pièces qu’elle a elle-même écrite avec beaucoup de talent et d’humour. L’émotion était au rendez-vous !
Tchekhov a séduit le public, les prestations des comédiens et les mises en scène n’étant pas étrangères à cela tout comme la magie de l’endroit !

Samedi 9 août, le château de Chatigny ouvre à nouveau ses portes pour la dernière représentation de cette 5e édition du festival! L’Avare de Molière nous est servi en guise de clôture. Pièce réjouissante aux personnages et aux dialogues célèbres mais toujours succulents, et aux scènes cocasses indissociables du génie de Jean Baptiste Poquelin !
Encore une fois, le public ne s’est pas trompé et c’est en masse et hétérogène qu’il s’est rendu pour profiter du spectacle !
Parmi ce public, un couple de visiteurs, inattendu, s’est fait remarqué… le nouveau maire de Luynes et son épouse-adjointe… Quel bel hommage à Molière que de nous offrir en plus de l’Avare, un remake des Fourberies…

Finalement, nous retiendrons cette année que grâce à la persévérance de passionnés et la bonne volonté de la troupe du Théâtre des Deux Rives, des propriétaires des lieux, des mécènes, de l’Office de Tourisme et des bénévoles de Vivre à Luynes, de l’A.S.S.O et des volontaires indépendants, notre cher festival, malgré les attaques visant à l’ébranler et même l’anéantir, a su se redresser et prouver une fois de plus son intérêt en suscitant un engouement important auprès de la population.

Alors, merci à eux et à vous qui êtes venus si nombreux soutenir le festival !

lundi 4 août 2008

Festival Théâtre en Val de Luynes, Acte 1 : Cinna

Samedi 2 août 2008 s’ouvrait la 5e édition de Théâtre en Val de Luynes.
Malgré les désagréments, les péripéties dont son organisation a été victime depuis la décision de la nouvelle municipalité luynoise (je n’y reviens pas…), nous avons été heureux de pouvoir découvrir la tragédie Cornélienne, Cinna.
Bien qu’initialement prévue au château de Beauvois, la représentation a finalement eu lieu dans la salle polyvalente de Saint-Etienne-de-Chigny. Pour cette première, l’instabilité climatique a malheureusement eu raison de l’association théâtre-patrimoine. En effet, il a été jugé préférable de jouer la sécurité plutôt que de devoir annuler si les forces atmosphériques devaient déverser leur courroux. Et je peux vous dire, que le choix fut cornélien…
Avant que la pièce ne débute, les organisateurs (Office de Tourisme) et les bénévoles (quelques membres de l’équipe Vivre à Luynes, et des volontaires indépendants) ont été conviés à monter sur scène par la troupe qui souhaitait leur témoigner toute la gratitude liée à leur travail qui a permis de mettre sur pied (ou « remettre » vu les circonstances) cette nouvelle édition.
Mme Hanzel, la présidente de l’Office de Tourisme, a prononcé un petit discours, suivie par le maire de St-Etienne-de-Chigny, P.Chalon, dont l’intervention, sobre mais éloquente et empreinte d’humour, a été fort appréciée, voilà un maire qui sait reconnaître un évènement prestigieux lorsqu’il en rencontre un et sait l’honorer !
Malgré le changement de lieu, une personne de Beauvois est venue dire quelques mots.
Enfin, Daniel Annotiau, l’homme du festival, metteur en scène et acteur, a présenté la pièce et son auteur.
La salve de coups de "brigadier" retentit puis les trois célèbres coups. La salle plongée dans un silence propice à l’écoute, observe le personnage d’Emilie traverser la salle et monter sur scène.
C’est sous l’œil attentif de l’assemblée que la pièce s’est jouée.
J’admire les acteurs pour bien des raisons, mémoriser ce texte, entre longues tirades, discours et formules à effet, « dialogue impétueux et bondissant » comme écrivait Sainte-Beuve, et la rigueur que la tragédie oblige, j’imagine sans mal que lorsque le rideau (fictif) tombe, le repos s’impose.
Cinna, qui fut jouée pour la première fois en 1642, a connu un vif succès. Cette tragédie met en scène quatre personnages principaux, Emilie, Cinna, Maxime et l’empereur Auguste. Emilie qui souhaite venger la mort de son père, exige de son dévoué amant, Cinna, qu’il assassine Auguste, dépeint alors comme un tyran sanguinaire, de là, une conjuration est élaborée avec l’aide de Maxime, secrètement épris d’Emilie. Le complot est finalement révélé à l’empereur, qui après le désir de châtier les conspirateurs va se raviser, n’écoutant plus que la voix de la raison (dont son épouse se fait l’écho), pour accomplir un sublime geste de clémence.
C’est l’exaltation de la vertu morale qui triomphe dans cette pièce, par l’indulgence, Auguste est fidèle au principe stoïcien qui subordonne toue passion humaine au jugement de la raison.
Mais c’est aussi, à l’inverse, la faiblesse humaine devant la passion qui est mis en avant. Cinna se laisse emporter par son amour pour Emilie et semble prêt à tout pour satisfaire sa bienaimée, puisqu’il va jusqu’à étouffer en son cœur la reconnaissance qu’il doit à Auguste.
Le ressenti du spectateur évolue tout au long de la pièce, sa sympathie allant des conjurés vers l’empereur.

La soirée s’est terminée autour d’un cocktail convivial où comédiens et spectateurs se sont retrouvés pour échanger quelques paroles, félicitations, admirations et impressions… Quel soulagement de voir que tout s’est bien déroulé, que le changement de lieu n’a pas terni l’opinion du public, et que c’est ravi que chacun est rentré dans son logis, un peu comme il y a 366 ans… la magie du théâtre !

samedi 2 août 2008

Paris est pavée de bonnes intentions…

Me voilà revenue de Paris où je me suis rendue pleine d’optimisme, de volonté, sans doute un peu naïve, dans le but de dégoter un logement…
Comme quoi, les « voix » de Georges… Clémenceau (pas le Yéti) ne sont pas impénétrables…
Jeudi 31 août, la chaleur plombe la capitale, le mercure n’a de cesse de grimper pour atteindre un 34 degrés Celsius qu’il m’est assez difficile de supporter. Mais voilà, j’ai une mission que je compte bien remplir et c’est accompagnée de mon frère dévoué et solidaire que nous partîmes pour contacter agences et autres résidences étudiantes et particuliers.
J’adore Paris pour sa richesse, son patrimoine architectural, historique, culturel, sa beauté qui en découle qui ne finira jamais de m’émerveiller, mais aussi pour ses clichés comme l’accordéoniste du métro, ses touristes et puis pour ses habitants.
Ah, les Parisiens, toujours pressés, peu souriants, rarement enclins à vous renseigner et pour qui la France est divisée en deux entités bien distinctes, Paris et LA Province, que vous soyez tourangeau, basque, Ch’tit (quoique), pour eux, c’est pareil, vous êtes de toute façon, Provincial !!!
J’en rajoute un peu, mais je souhaite aussi me prémunir d’un danger qui menace chaque provincial qui monte vivre quelque temps ou plus sur Paris, une maladie terrible contre laquelle je veux me vacciner. Les premières manifestations en sont la déprime, la nostalgie du « pays », puis très vite, elle cède la place à une certaine aigreur et enfin le reniement de ses origines (passage obligé pour surmonter la douleur, se contenter de ce qu’on a en somme, soigner le mal par le mal…), pour à son tour ne jurer que par Paris, abjurant la foi de provincial, oubliant les trésors de nos régions, leurs diversités, leurs charmes… Non, non et non, je m’y refuse, je défendrai haut et fort ma belle et bien aimée région !
Bref, pardonnez mes élucubrations…
Il faut reconnaître que si ce n’était pas l’enfer, Paris sous cette chaleur caniculaire… par certains aspects, lui ressemblait.
Les agences immobilières ont envahi Paris (David Vincent les a vues…). Probablement la conséquence d’un marché porteur, il n’en reste pas moins que question propositions c’est la misère. Un logement par agence et quel logement… de plus, en disponibilité immédiate, ce qui pour une rentrée en octobre et aux prix des loyers est un peu gênant. Sans oublier les arnaques, les agences peu scrupuleuses (se présentant comme les numéros 1 du logement étudiant) qui vous proposent de payer pour obtenir une liste de chambres et studios et les visiter, sans la certitude d’opter pour l’un de ceux proposés !
Après cette après-midi harassante, seule Montmartre et son quartier était en mesure de nous procurer un peu de réconfort, et c’est ainsi que nous avons flâné dans ses rues avant de nous poser place du Tertre, siroter un petit thé glacé, fort désaltérant.
De ce séjour, c’est « bredouille » que je suis rentrée en Touraine, mais je garde espoir et m’apprête à réitérer l’expérience… fin août, un peu plus armée et plus déterminée que jamais !

Alexandra.