mercredi 28 janvier 2009

"En politique, une absurdité n'est pas un obstacle." Napoléon Bonaparte

... la preuve avec Christine Boutin.


Mes réveils parisiens ont quelque chose d’assez saugrenu, ne pouvant capter la radio, c’est au rythme de Télé matin que je me prépare à mes rudes journées à l’Iscom. Le choix n’a pas été simple, j’ai longuement hésité avec Bob l’éponge et Dora l’exploratrice, dont les péripéties et le sens du suspense ont le don de vous tenir en haleine, surtout devant votre bol de café. Mais ce sont finalement les boutades tordantes de W. Leymergie et de sa fine équipe qui ont retenu mon attention.
C’est aussi l’occasion pour moi de regarder les 4 vérités. Ce matin, l’invitée était Madame la ministre du logement : Christine Boutin.

Que dire ? Conservatrice de renom, opposée au PACS, à l’avortement et à l’euthanasie… elle s’illustre fréquemment par ses réflexions controversées. Ce matin, elle n’a pas dérogé à la règle!
C’est fidèle à elle-même qu’elle explique avec beaucoup de convictions que le « vent c’est très très angoissant », et qu’il peut-être à l’origine de « traumatismes psychismes… heu psychiques ». Elle se montre néanmoins réconfortante, elle est sûre que « le monsieur assurance, ou la dame assurance qui sera désigné apportera une bonne réponse ».
Après la tempête (dont les conséquences ne doivent pas être négligées) est abordé le plan de relance, la construction de logements (sociaux et accès à la propriété) et l’habitat indigne. La transition n’est pas sans rappeler le conte enfantin des trois petits cochons, espérons cependant que le plan soit plus solide que la maison de paille !
Mais ce n’est pas fini, l’apothéose sarcastique eut lieu lorsqu’elle proclama: « J’ai un tropisme fort du côté social, la fragilité a toujours été le moteur de mon engagement politique ».
Rendez-vous compte, éberluée par l’annonce j’ai failli m’étouffer avec ma cracotte…
Madame Boutin, Sainte patronne des personnes fragiles !

Pardonnez-moi, mais je ne pouvais rester sans réagir, les propos outrageux et scandaleux qu’elle avait tenu à l’encontre de Chantal Sébire ont resurgi instantanément dans mon esprit.
C’était le 13 mars 2008 sur RMC , au journaliste J-J Bourdin elle déclara :

« Mais pourquoi veut-elle mourir ? Parce qu'elle dit qu'elle souffre? Mais il y a les médicaments, qui peuvent empêcher cette souffrance, parce qu'elle est difforme ? Mais la dignité d'une personne va au-delà de l'esthétique de cette personne.»

A la question : Vous pensez qu'elle est instrumentalisée ?

C. Boutin répondit par l’affirmative : « Oui, je le crois. (…) vous la voyez dans le Parisien, assise, cette femme, mis à part son visage qui est bouleversant, elle semble en parfait état physique. » Comme toutes personnes en phase terminale de cancer, c’est bien connu !

C’est une évidence, elle est la personnification même de la délicatesse et de la compassion !

Je vous laisse seuls juges de la pertinence de son discours, mes citations vous ont épargnés ses nombreux balbutiements, peut-être n’est-elle pas matinale…
De bonne foi que je suis, je tiens tout de même à signaler qu’elle a admis, non sans quelques tergiversations, que la "droite française a encore des efforts à faire pour ce qui est du social."
Napoléon avait raison, les inepties ne sont apparemment pas un obstacle, combien encore avant de bouter la Boutin ? (je sais, elle était facile…)

Alexandra

1 commentaires:

Alexandra a dit…

... et maintenant, vous allez me dire elle n'est plus à une bourde près, à la question : "Pensez-vous que l'utilisation du préservatif peut-elle aggraver les choses ?", elle répond : "Ce n'est pas drôle de mettre le préservatif quand on fait l'amour"...
Ben voyons!
Et bien entendu, pour elle, la lutte contre cette pandémie passe: "d'abord par la recherche médicale et pharmaceutique"... et bien on est mal barré!
Alors bien sûr, aujourd'hui elle tente une pirouette pour se rattraper en déclarant, que son port est "nécessaire". Je me demande bien qui a pu la sommer de modifier ses propos?