jeudi 22 janvier 2009

Le vent les portera…

Comme vous avez tous pu le constater, je suis bien peu présente ces derniers temps et je m’en excuse. Mon rythme m’empêche souvent d’écrire et croyez-moi, cela me manque terriblement, d’autant que plusieurs « articles » sont en gestation.
Voilà quelques temps déjà que je souhaitais aborder ici le thème de l’éducation et plus spécialement celui de l’orientation. L’occasion pour moi de restituer quelque substance à ce blog, m’a été donnée grâce à un billet du président de la Région Centre : François Bonneau.

Nous sommes en janvier, et pour nombre de lycéens c’est le temps des questionnements, le moment où on leur demande de se préoccuper « promptement » de leur avenir.
Quelle orientation choisir ? L’université, une prépa, un BTS, un IUT ? Quel diplôme pour quels débouchés ? Autant d’interrogations face auxquelles ils sont parfois démunis.
Aujourd’hui encore il est difficile de trouver sa voie. Les raisons sont multiples, certains se sentent peu concernés par leur avenir professionnel, qui paraît d’ailleurs obscurci par une conjoncture inopportune, d’autres se retrouvent piégés par leurs intérêts divers, etc.
Bref, l’orientation nécessite un accompagnement des plus assidu et personnalisé, or à l’heure actuelle, on ne peut prétendre que ce soit le cas.
Les salons, les forums se développent et s’enrichissent, c’est une bonne chose, mais encore faut-il qu’ils soient fréquentés, il y va ici de la responsabilité des établissements (collèges, lycées). On observe également de judicieuses initiatives telles que le tutorat. Il permet de sensibiliser les jeunes sur les filières qui s’offrent à eux, avec pour ambition première de vaincre tout fatalisme et préjugés d’ordre social! Malheureusement, cette formule est assez peu répandue.
Enfin internet demeure un outil formidable d’information.
Malgré ces aides, l’orientation pose toujours problème, elle est facteur d’échec scolaire, et contribue de fait au malaise qui règne au sein de notre système éducatif.
Il est grand temps de réformer ce dispositif interne. Les conseillers d’orientation dit psychologues ont beau avoir la meilleure volonté du monde, ils ne sont pas toujours en mesure d’apporter les réponses tant attendues. Lacunes concernant les filières existantes, a priori et dénigrement de certaines au profit de l’université et des « filières générales », on en arrive à oublier le foisonnement d’options que l’enseignement supérieur français propose. Et je ne parle pas de leurs interventions de dernière heure. Dans le secondaire, c’est un suivi de trois à quatre ans qui est nécessaire, à compter de la troisième, un suivi qui doit évidement évoluer et perdurer dans le supérieur.
On dit souvent que poser un problème c’est le résoudre en partie, force est de constater que l’institution scolaire peine à trouver LA solution et au vu de la nouvelle réforme le dénouement semble encore lointain…

Bien à vous,
Alexandra

7 commentaires:

Unknown a dit…

Ah les problèmes d'orientation...j'ai connu cela...j'ai redoublé 3 fois c'est pour dire!!Et même si j'ai décroché le bac...ce n'était absolument pas dans la bonne filière.

Alexandra a dit…

Bonsoir Bruno,
Je crois que ce qu'il faut retenir c'est qu'une orientation n'est jamais définitive. Plus que jamais aujourd'hui, nous sommes appelés à nous remettre en question, évoluer, voire changer de voie. Si c'est parfois imposé, cela peut très bien résulter d'une attente personnelle, la formation initiale ne fait pas tout et n'empêche pas forcément...
J'ai l'étrange impression que je manque de clarté dans mon propos...
Bien à vous et merci de votre présence ici.
Alexandra

Alexandra a dit…

En aucun cas je ne veux minimiser les "erreurs" d'orientation...
Leurs conséquences sont souvent dommageables! Je tiens juste à faire remarquer que le changement est possible!

Anonyme a dit…

«Les jeunes, c’est tous des bons-à-rien . Et ça devient pire avec l’âge.»
[ Philippe Geluck ] - Le chat

Alexandra a dit…

Très perspicace ce Chat!
Merci Laurent! Une note d'humour n'est jamais de refus!

Unknown a dit…

Chère Alexandra (Oh docteur philosophique),
Je vois dans ce billet que vous mentionnez « le tutorat ». Il me semble que vous parlez ici du projet d’ouverture social « Une grande école, pourquoi pas moi ? ». Je profite donc de votre blog et de sa notoriété pour faire un peu la promotion de cette initiative oh combien bénéfique mais malheureusement trop méconnue.

Tout d’abord, un très bref historique pour ceux que ca intéresse (sinon vous pouvez passer au paragraphe suivant). Mis en place initialement par l’ESSEC (école de commerce parisienne) en 2003, de nombreuses grandes écoles ont repris ce principe.
A Tours, c’est en mars-avril 2006 que le projet s’est élaboré en collaboration entre l’ESCEM et Polytech’Tours pour accueillir des lycéens de Jean Monnet et Paul-Louis Courier. Comptant désormais une quarantaine de grandes écoles de commerce et d’ingénieur en France, chaque année, les tuteurs se réunissent pour une journée de partage sur Paris et un week-end en banlieue (Nancy, Marseille) dans le but de partagé leurs expériences, et ainsi proposé des séances toujours plus complètes.

Ce programme, qui se déroule tous les mercredi après-midi pendant 3h, est destiné aux élèves dits « en difficulté sociale et culturelle » (ce n’est absolument pas du soutien scolaire). De façon un peu différente à l’esprit initial de ce projet, nous accueillons les lycéens de 2nd, 1ère et Terminale motivés à suivre les séances sur 3 ans, et non selon leurs résultats scolaires. Notre objectif principal est d’abolir les problèmes financiers, de manque d’information, de confiance en soi et par-dessus tout de légitimité qui peuvent les empêcher d’accéder au métier qu’ils souhaitent. Nous sommes convaincus qu’à potentiel égal, envie d’y arriver égale, efforts égaux et travail égal, tous doivent avoir les mêmes chances.
Il va donc sans dire que nous présentons un maximum de filières, par le biais d’étudiants apportant le témoignage de leurs expériences, pour que chacun puisse construire son projet professionnel. En terminale, leur projet étant déjà bien esquissé, on leur permet de passer une journée avec un professionnel pour découvrir la réalité du métier envisagé.

Mais ce programme ne se limite pas à l’orientation. Nous abordons également l’expression orale et écrite sous forme plus ludique et pratique que scolaire, pour leur donner confiance en eux. L’autre thème prépondérant de ce projet concerne l’ouverture culturelle. Nous abordons chaque semaine l’actualité, travaillons l’ouverture d’esprit et l’esprit critique, un quizz de culture général hebdomadaire permet de diversifier leurs connaissances et de les fidéliser par un mini concours sur l’ensemble de l’année. Mais ce module comporte aussi certaines sorties qui ponctuent l’année, tel que le musée du compagnonnage, l’Assemblée Nationale, le mémorial de Caen et les plages du débarquement…et probablement 5 jours à Londres l’année prochaine !!!

Si vous avez eu le courage de lire ce commentaire jusqu’au bout, je vous en remercie. Ce projet passionnant à la fois pour les lycéens et les tuteurs mériterait un peu plus de communication…

Alexandra a dit…

Ma très chère Cyrielle,
C'est un immense bonheur de découvrir ton commentaire.
Que de dire? Si ce n'est qu'il est excellent, clair, et qu'il est le reflet de ton investissement personnel, de ta générosité!
Mille mercis.
Bises