samedi 6 septembre 2008

Au scandale!!!


Chères lectrices, chers lecteurs… Je me trouve actuellement sur Paris, où je suis à la recherche d’un logement. Vous connaissez à présent mon goût pour les réactions à chaud et ma capacité d’indignation face aux exactions… vous comprendrez donc assez aisément l’inspiration de ce billet…
On m’avait pourtant prévenu, j’ai néanmoins cherché, dans ma grande crédulité, à minimiser les théories « catastrophistes » relatives au marché de l’immobilier parisien. Force est de constater, aujourd’hui, mon tort. Mea culpa! Pour ma défense... je dirai qu'il faut le voir pour le croire!
Je suis outrée, choquée par ce que j’ai découvert, d’abord démoralisée, je relève un peu la tête ce soir.
Ayant un budget limité, ma quête s’est concentrée dans un premier temps sur les locations de particulier à particulier. Mais voilà, ce que j’ai vu est révoltant, lamentable.
Je ne mets bien sûr pas tout le monde dans le même panier, mais j’ai vite abandonné cette approche pour privilégier les agences (plus « chères», mais tout de même plus sûres… à condition toutefois, de pousser les bonnes portes). En effet, ce qui m’a été proposé à plusieurs reprises ne peut être qualifié de « logements », il s’agissait de taudis… sales, parfois même insalubres (alors que certains prétendaient qu'ils avaient été refaits à neuf: peinture "décollée", sol défoncé, carreaux cassés...) et à des prix exorbitants.
N’est-il pas malheureux qu’au XXIe siècle nous en soyons encore là ? Je n’ai pu m’empêcher de repenser à mon sujet de mémoire de master1 sur l’immigration portugaise en Indre-et-Loire et sur les conditions de logement des immigrés, d’hier mais aussi d’aujourd’hui.
Le terme de « marchands de sommeil » est plus que jamais d’actualité, sans-papiers, immigrés, étudiants, « travailleurs pauvres » sont la proie de ces propriétaires bien peu scrupuleux, prêts à tout pour s’enrichir sur la précarité de « leurs prochains ».
Pour certains, le malheur des uns fait encore le bonheur des autres…
Je m’interroge alors, pourquoi tout ceci ne subit pas plus de contrôle ? Je sais que le logement est une préoccupation des élus, néanmoins, beaucoup reste à faire.
Si les associations, et les PACT (centre de Propagande d’Action Contre le Taudis) existent toujours, observent, constatent et dénoncent, je me demande si leurs voix ont gardé le même poids que dans les années 1960-70, à l’heure où la crise du logement faisait rage et où les bidonvilles et autres locaux malsains prospéraient… Mais la situation a-t-elle réellement changé ? La pénurie de logements ne fait qu’accentuer le phénomène….
Alors qui ? Qui prend en charge ce problème majeur ? [Madame Christine Boutin ? (sic)]
Il existe apparemment une « police générale du maire », chargée de prévenir, entre autres choses, les désordres à l'ordre public, d'assurer la sécurité et la salubrité publiques, ainsi que la police spéciale du préfet en matière d’insalubrité des logements. Car il s’agit bien là d’un grave délit, mettant en danger la santé et la vie des occupants, les accidents trop fréquents, nous rappellent d’ailleurs ces terribles conditions dont les coupables semblent bien souvent peu inquiétés (mieux vaut prévenir… non ?). Lançons une traque sans relâche des propriétaires malhonnêtes, car il y a là, surement une noble lutte à mener et dans la verbalisation de ces infractions, un gain considérable à faire, sans doute plus glorieux et justifié que celui des amendes liées aux dépassements des temps de stationnement par exemple (pratiquées si consciencieusement), et cet argent ne pourrait-il pas servir au financement de logements sociaux et autres réhabilitations ??? Peut-être que cela se fait déjà, mais l’ampleur du phénomène est telle que c’est difficile à croire, du moins en région parisienne, alors que ces délinquants de l’immobilier seraient facilement appréhendables puisqu’ils proposent leurs biens en location sur internet, sur journaux… et cela sans aucune honte. Honnis soient-ils!
C’est ainsi que mon coup de gueule, que certains jugeront naïf, peut-être à raison, touche à sa fin…
Bien à vous !

Alexandra

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