dimanche 5 avril 2009

Ces chansons là...


Je ne sais si c’est la conjoncture, le temps ou un tout autre facteur ambiant qui m’échappe, mais ces derniers temps je trouve l’atmosphère tendu, empreint de petites tensions qui mises bout à bout, n’ont de cesse de parasiter notre quotidien.

Plutôt que d’amorcer un billet de compte-rendu sur le conseil municipal du 31 mars, je préfère m’adonner à la rédaction d’un texte plus frivole.

Qui plus est, j’ai perçu dans un précédent commentaire comme une crainte, un acte de défense à mes dires à venir, et je ne veux nullement accentuer le stress qui peut régner aujourd’hui et qui transparaît trop fortement à mon goût.

Ce billet prend des allures d’états d’âme, même si je ne puis dire avec certitude qu’il relève bien de cela.

Comment vous expliquer les raisons qui me poussent à écrire, alors qu’elles sont pour moi floues ? Je dois vous avouer que parfois je m’interroge sur la poursuite de ce blog.

Si l’envie d’écrire est bien présente, l’inspiration me fait défaut, les occasions se font plus rares et la fatigue m’astreint à délaisser mon ordinateur.

Certains bloggeurs parlent d’addiction, il y a sans doute une part de vérité dans ces propos, je ne peux en effet renier ce que la découverte de commentaires procure.

Trêve de blabla, je m’éloigne du sujet initial de ce billet.

Je souhaitais vous faire part d’un ressenti particulier, déjà évoqué au travers de « Robert Schumann et moi » : le rapport que l’on entretient avec la musique.

Notre état d’esprit nous rend plus ou moins réceptif à des chansons, des textes, des musiques.

Schumann occupe une place privilégiée, il vient fréquemment hanter mes pensées de souvenirs à la fois délicieux et cafardeux. Je crois que la première écoute est déterminante, les conditions dans lesquelles on se trouve à cet instant marquent pour longtemps les écoutes ultérieures et le lien qui nous unit à une œuvre. Le talent de Schumann réside dans la puissance évocatrice de sa musique, quand le psychique et le physique s’entremêlent et remuent tout un être.

Si la musique classique est reine dans ce domaine, il serait hasardeux d’exclure les musiques dites « populaires » dans leur capacité à procurer pléthore d’émotions.

Je me laisse souvent emporter par les rythmes et les textes de Debout sur le Zinc, « La déclaration » est sans doute ma préférée, le spleen de Radiohead, de Muse ou de Massive Attaque accompagne tantôt mes moments nostalgiques tantôt les plus lascifs, tout comme un vieux standard de jazz à la Glenn Miller Orchestra.

Ma bonne humeur, elle, réclame généralement des airs pétillants de toute époque, folk, légers, ou rock. Je dois d’ailleurs vous confier que je cache une facette un tantinet désuète. Il m’arrive d’écouter avec grand plaisir voire frénétiquement Georges Moustaki, Michel Delpech ou Joe Dassin (et bien d’autres). Qu’il s’agisse d’aller siffler sur la colline, d’un petit pain au chocolat ou de dépasser les autos à vélo et dans Paris, je suis toujours partante, et que dire d’un petit tour chez Laurette. Aaah, j’aime cette philosophie ! Aux premières notes, la mélancolie s’envole, la gaîté s’installe, et le monde devient folichon !

Il serait dommage de négliger le pouvoir de la musique. Par elle, les auteurs œuvrent finalement à rendre notre quotidien plus magique et plus poétique, mais bien plus, ils nous guident, nous accompagnent, ils traduisent nos états d'âme, nous éclairent parfois, et pour cela je les en remercie.

J’aborderai surement, prochainement, le pouvoir de la littérature. Elle aussi est une source de bien-être et d’évasion incontournable, venue sur le tard en ce qui me concerne mais dont je ne peux désormais plus me passer !

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