jeudi 11 septembre 2008

Ecrire ? « La possibilité d’une île » ?


Je me suis souvent interrogée à ce sujet … et il arrive que l’on me pose la question…

Alors, qu’est ce qui me pousse à écrire ? Ici, comme ça, maintenant…

Question cruciale vous allez me dire, puisque ce blog, sans raison précise, n’aurait pas lieu d’exister.

J’ai longuement hésité avant d’ouvrir ce blog. Je me disais que mes opinions n’intéresseraient guère de monde, que « mon style » était lourd, « mon humour » incompris parfois, et que l’esprit de synthèse me faisant défaut, à leur première venue, les quelques lecteurs aventureux perdus dans le vaste monde de la blogosphère se précipiteraient vers la sortie, préférant déserter ce lieu que de se laisser enrôler par des lectures alambiquées, « œuvres » d’un esprit égaré voire tourmenté, qui sait ?

Allez donc savoir ce qui se passe dans ma « p’tite caboche » ? [Je trouve que cette expression à quelque chose de titi parisien… voyez, je tente de m’imprégner des us et coutumes de la capitale (sic)]

La création du blog s’est faite alors que la campagne électorale des municipales battait son plein, l’intérêt que je lui portais m’a incitée à rédiger un premier long billet sur ce thème, l’engouement inattendu et les débats qu’il a suscités comme ses successeurs m’ont conduit à continuer dans cette voie, tout comme le plaisir de remplir cette tâche.

Néanmoins, vous l’avez tous remarqué, depuis quelques temps, je laisse plus facilement place à mes états d’âme, au grand damne de certains... j’en suis sûre.

La poésie, les philosophes, le temps, la nature, sont autant de « prétextes », de sources d’inspiration (qui méritent néanmoins que l’on s’y attarde) pour plonger au plus profond de soi, à la manière d’une thérapie peut-être, et faire partager, allusivement, des éléments qui nous tiennent à cœur, des états, des impressions…

J’aime m’émerveiller de ce que j’observe, de ce que j’entends, de ce que je sens ou ressens… Par-delà les obstacles, c’est avec un œil curieux, un tantinet naïf (on me le répète assez souvent), et attentif que j’essaie d’avancer et d’envisager le monde, mais il y a des périodes où c’est plus compliqué. Pour cela, la nature, la musique et mes lectures sont une aide précieuse

Qu’il est bon de se laisser glisser, l’espace d’un court instant, vers un idéal, vers cette « possibilité d’une île » à la Houellebecq, vision au demeurant très baudelairienne.

Idéal qui bien souvent (sauf exception) ne réussit à prendre vie que par nos seules pensées, nos rêves et dorénavant par l’écrit en ce qui me concerne. Je me rends compte que par ces mots, vous pourriez penser que je suis désabusée. Mais que nenni, j’ai juste pris conscience que la réalité n’a presque jamais rien d’idéale, et ce, malgré mes espérances... Je m’explique : sans que ces deux notions soient frappées d’antinomie, elles s’accommodent difficilement l’une et l’autre (est-ce un mal sociétal ?), il y a toujours un élément perturbateur qui vient troubler le semblant de « bonheur » que la réalité revêt parfois…

Bref, aujourd’hui, ce temps maussade est sans doute un peu responsable de ces lignes.

Alexandra


PS: Quoique... à me relire, il transparait bien une certaine mélancolie (aussi génératrice de ce billet)... je l'espère passagère!


7 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a un mois, un ami m’a parlé d’un blog tenu par une jeune femme brillante (le fait est) qui épinglait la politique de sa ville, Luynes. M’étant baigné dans ces remous en des temps lointains, je suis resté curieux de la chose. C’est ainsi que j’ai découvert « Puisqu’on est entre nous… » .
Depuis je ne peux me passer de vous lire chère Alexandra. J’aime votre style. J’aime votre émerveillement. J’aime votre sens de l’humour. J’aime votre façon de vous insurger. J’aime lorsque vous posez les bonnes questions. J’aime lorsque vous titiller mon esprit par vos remarques bien pensées. J’aime vos descriptions. J’aime votre poésie. J’aime votre « que nenni ». J’aime votre façon de vous confié, parfois entre les lignes. J’aime votre complexité.
Je crois que tout simplement j’aime voir le monde à travers vos yeux.
Cher auteur, je vous aime parce que je vous lis et je vous lis parce que je vous aime. Merci de ce bonheur.

Bien à vous,

Laurent

Anonyme a dit…

j'aime ta font avec empattement, georgia

j'aime ton hébergeur, www.blogger.com

ta couleur, dièse-trois-trois-deux-six-un-deux, hexa

j'aime ta minceur, zéro-zéro-zéro-un de margin-bottom

ton H. t'aime,

L.

Alexandra a dit…

Cher Laurent,
Je ne sais quoi répondre...
Je l'avoue, face à ce commentaire, tout à fait inattendu, je ne reste pas insensible, loin de là et comment pourrait-il en être autrement?
Je suis très touchée par tout ce que vous pensez de moi et remercie au passage votre ami qui vous a amené jusqu'ici.
La façon dont vous me percevez, si flatteuse et élogieuse soit-elle, est cependant bien idéalisée, croyez-moi...
Néanmoins, vous semblez comprendre quelques uns de mes mystères et tous vos compliments me vont droit au cœur et me le réchauffent, soyez-en certain.
Merci, bien à vous.
Alexandra

Alexandra a dit…

Cher Alain,
Merci pour votre commentaire, somme toute assez étrange...
(c'est le jour ou l'article qui veut ça?)
Je perçois les jeux de mots, originaux et plutôt brillants...
Mais outre le fait que ma mise en page soit à votre goût, il s'agit également d'un message codé si je ne m'abuse?
Ce côté ludique me plaît bien, j'ai l'impression d'être un petit peu la "Sophie Neveu" d'un "Da Vinci Blog"...
Je compte bien percer, tôt ou tard, le mystère de ce commentaire... (J'ai déjà une piste, dois-je vous appeler?)
Merci, bien cordialement.
Alexandra

Alexandra a dit…

Cher Alain,
Je crois que j'ai besoin d'un indice...
A moins qu'il n'y ait rien à déchiffrer...
Merci,
Alexandra

Anonyme a dit…

Non, pas de piste car pas de trésor,
rien à trouver, nada, zipola.

J'ai fait de la cryptographie pendant un temps, peut-être que j'en fait encore à mon insu.

(en fait, j'aurai dû utiliser XHTML mais bon)

A. pas L.

- si tu aimes les jeux de piste, tu peux regarder du côté des 'cistes' (www.cistes.net). Il y en a une à trouver à Luynes et pas mal autour de Tours.

Alexandra a dit…

Merci Alain de m'éclairer...
J'ai sans doute l'esprit tordu d'avoir imaginé un message codé dans votre commentaire, en fait, c'est la série de chiffres (écrits en lettres) qui m'a quelque peu perturbée. Et oui, je crois que j'aime bien les jeux de piste, même si je ne pratique pas, je vais aller regarder de plus près ce site. Ce commentaire a tout de même été distrayant, et pour cela, je vous en remercie.
Bien à vous
Alexandra